Deux ans et puis s’en va : l’actuel PDG d’Intel Robert dit « Bob » Swan rendra les rênes du géant des processeurs Intel en février prochain, au profit d’un vétéran de l’industrie et ancien ponte d’Intel, Patrick Gelsinger. Bob Swan avait d’abord assuré l’intérim de Brian Krzanich, débarqué en 2018 pour des raisons de mœurs – il fréquentait une employée d’Intel, ce qui est interdit par la politique de l’entreprise – mais aussi pour les mauvais résultats de sa présidence. Reconduit à son poste, Bob Swan a continué de mener le gros paquebot pour essayer de l’accompagner dans les remous.
La perte du leadership de la finesse de gravure et celle de certains marchés, comme l’emblématique Apple qui a développé ses propres puces, a achevé le parcours de Mr Swan, critiqué par certains pour être un financier et non un ingénieur.
Patrick dit « Pat » Gelsinger ne pourra pas être taxé de manque de technicité : débauché de chez VMware, c’est un vétéran de chez Intel ou il a officié trois décennies. Et s’était hissé jusqu’au rang de chef des technologies (CTO). Et pour cause : il est à l’origine de standards comme l’USB ou le Wi-Fi, a participé à 14 générations de processeurs (dont des puces emblématiques comme le 80486, les différentes générations de Pentium, etc.) et avait initié le fameux Intel Developper Forum en 1997, grand-messe annuelle des semi-conducteurs abandonnée en 2017.
Pat Gelsinger aura comme difficile tâche non pas de remettre Intel à flot, car l’entreprise gagne toujours (beaucoup) d’argent, mais de redorer son blason technologique, d’accélérer les développements et transformations autour d’équipements en plein boom (équipements réseau, puces IA, etc.). Et de redynamiser (ou réinventer) le x86, dont la domination sans partage depuis des décennies est mise à mal par les différentes puces ARM.
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