Le principal protocole d’interconnexion de nos composants informatiques promet un futur rapide. Très rapide. Alors que le PCI Express 5.0 arrive à peine dans le PC grâce à la 12e génération de processeurs Core d’Intel et que la norme PCI Express 6.0 vient tout juste d’être finalisée en début d’année, voici que le PCI Express 7.0 montre le bout de son nez. Prévue pour au mieux 2025 (il y a toujours du temps entre l’annonce et la finalisation d’une norme), le PCIe 7.0 n’enfantera ses premiers produits qu’à partir de 2028… au mieux !
Initialement présentée par Intel en 2003, la norme PCI Express (notée PCIe) ambitionnait au départ de fusionner les ports AGP graphique et les ports PCI des PC, des emplacements dans lesquels on glissait des cartes « filles ». La norme a fait plus que réussir son pari puisqu’elle est au cœur des transferts de données de milliards de machines, des smartphones en passant par le PC portables jusqu’aux cartes mémoire nouvelle génération (CF Express, etc.). Il faut dire qu’il y a du monde derrière ce standard. Depuis son invention par Intel, l’organisme devenu PCI-SIG compte désormais 900 entreprises membres qui pèsent sur le consortium. Un consortium d’ingénieurs qui ne manque pas de doubler les performances de la norme à chaque nouvelle version.
512 Go/s sur 16 lignes
Régulier dans leur publication de nouvelles normes, les ingénieurs du consortium PCI-SIG font montre d’un travail impeccable pour assurer des flux de données toujours plus importants. Alors qu’il faut à l’heure actuelle x8 lignes PCIe 4.0 (la norme la plus établie en ce moment) pour envoyer 32 Go/s entre deux composants, le PCIe 7.0 fera ça sur une seule ligne. Et dans des applications ultra gourmandes en débit – cartes graphiques, SSD – ce débit peut être parallélisé jusqu’à x16 lignes pour atteindre 512 Go/s !
Attention cependant : le PCI Express est bidirectionnel, tout comme la bande passante annoncée. Ce qui signifie que les 512 Go/s sur 16 lignes concernent les deux voies (in et out). En débit unidirectionnel, d’un disque SSD à l’autre lors d’une copie, par exemple, le débit maximal est donc de 256 Go/s. Ce qui est déjà pas mal !
Ce qui est intéressant, c’est que le PCI-SIG travaille aussi bien sur la vitesse que sur l’efficacité. Une seule ligne qui envoie 32 Go/s consomme moins d’énergie en pilotage que x8 lignes PCIe 4.0. De quoi gagner quelques précieux watts dans des applications où les débits ne vont pas ou peu progresser.
Une rétrocompatibilité assurée
L’autre tour de force du PCI-SIG, c’est que le PCIe 7.0 sera rétrocompatible avec toutes les normes précédentes. Oui, sur le papier, si les formats physiques de cartes PCIe se maintiennent et que nous continuons de mettre des cartes graphiques dans nos PC au format tour, une carte graphique PCIe 1.0 de 2004 sera théoriquement compatible avec votre carte mère PCIe 7.0 de 2030. Mais il y a plus de chance que votre système d’exploitation (ou vos besoins !) ne soient plus compatibles avec cette vieille carte que les éléments physiques entre eux.
Cette rétrocompatibilité – qui permet aujourd’hui de brancher un vieux SSD PCIe 3.0 dans une tour moderne avec processeur Intel Alder Lake sans même avoir à réfléchir – est l’un des bons exemples du monde des standards de la tech.
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Source : PCI-SIG