Pour qui aspire à de hautes fonctions, faut-il être ou non être présent sur Facebook ? Les avis divergent. Il y a ceux qui, à l’instar d’un Frédéric Mitterrand fraîchement nommé ministre de la Culture, décident immédiatement de fermer leur page. Et il y a ceux qui, comme Sir John Sawers, futur chef des services de renseignements extérieurs britanniques (Secret Intelligence Service ou MI6), ne se posent pas assez vite la question, au risque de se retrouver en maillot de bain face à 200 millions d’internautes.
Car « C », c’est le nom de code de l’infortuné, n’avait semble-t-il pas prévu que son épouse, Lady Shelley Sawers, posterait sur sa page Facebook et en accès public, des photos de vacances ainsi que des informations ultraconfidentielles sur leurs enfants, sur le domicile conjugal et sur les amis de la famille. L’affaire, révélée par le Mail On Sunday, fait grand bruit outre-Manche. Les données ont été retirées, a indiqué le Foreign Office à l’AFP.
Le ministre de Affaires étrangères, David Miliband, interrogé par la BBC, a tenu à expliquer que Sir John Sawers, jusqu’ici ambassadeur de la Grande-Bretagne aux Nations unies, était « un professionnel remarquable ». Mais il a semble-t-il omis de préciser qu’il était aussi un internaute chevronné.
On croyait que les services secrets de Sa Majesté – qui à l’automne 2008 avaient décidé de recruter directement sur… Facebook – étaient passés maîtres dans l’exploitation des réseaux sociaux. Les déconvenues du futur patron du MI6 viennent rappeler qu’en la matière la marge de progression est encore assez importante.
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