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Le patron d’Orange tacle Free et relance le débat de la « fausse 5G »

Stéphane Richard s’en est pris à son concurrent Free Mobile parce qu’il a activé beaucoup d’antennes 5G sur une ancienne bande de fréquences 4G. Pour l’opérateur historique, ce serait une façon de tromper le consommateur.

Après les attaques de Bouygues Telecom et SFR, c’est au tour d’Orange de s’en prendre à Free Mobile et de sa prétendue « fausse 5G ». Lors de ses vœux à la presse, le patron de l’opérateur Stéphane Richard aurait accusé son concurrent de « tromper le consommateur » avec sa 5G, comme le rapporte l’AFP.

La « vraie » serait réservée à la bande 3,5 GHz

Si Free Mobile revendique le plus vaste réseau 5G en France, il se repose beaucoup sur des antennes activées dans la bande de fréquence 700 MHz autrefois dévolue à la 4G. Or, elle n’apporte pas pour le moment de gains significatifs en termes de débit.

« Pour nous la 5G, c’est celle qui utilise la bande de fréquences de 3,5 GHz. Le reste, ce n’est pas de la 5G, même si cela peut porter son nom », a déclaré sèchement Stéphane Richard.
Il a aussi ajouté qu’Orange avait « fait un choix clair qui est partagé partout dans le monde par les opérateurs qui ont un niveau d’exigence sur la qualité de l’expérience utilisateur ».

Une polémique courante

D’une part, Free Mobile a tout à fait le droit d’émettre sur cette bande dans le cadre de la 5G. D’autre part, il est aussi celui, avec Orange, qui déploie le plus dans la fameuse bande cœur des 3,5 GHz, davantage, pour le moment, que Bouygues Telecom et SFR. Enfin, Bouygues Telecom a adopté exactement la même stratégie que Free en assurant très vite beaucoup de couverture grâce à une ancienne bande 4G, le 2,5 GHz.

Accuser Free Mobile de faire de la « fausse 5G » est donc pour le moins exagéré. Ce type de débat est classique partout dans le monde où le lancement de la 5G se fait sur plusieurs fréquences. Ce fut notamment le cas aux Etats-Unis dès 2019.

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Amélie Charnay avec AFP