Le parti pirate français sort de l’ombre. Les élections legislatives du 10 juin prochain sont l’occasion d’une première campagne d’envergure nationale. 101 candidats se présentent dans toutes les régions. Certains viennent juste d’adhérer au mouvement et le tout a un petit goût d’improvisation qui tranche avec le professionnalisme des autres partis.
545 membres du Parti Pirate en France
Le nom de pirate, c’est une réponse en forme de blague aux peines lourdes réservées à ceux qui téléchargent illégalement du contenu. Le mouvement a été créé en Suède en 2005 par un programmeur militant pour le libre accès aux savoirs et à la culture. Très vite, le parti pirate s’est développé dans le monde entier. Il connaît un succès notable en Allemagne où il vient de remporter près de 8% de suffrages dans le Länder de Rhénanie du Nord-Westphalie. En France, il compte aujourd’hui 545 membres.
Le programme des législatives a été élaboré par l’ensemble des adhérents et séduit toute une nouvelle génération de militants. Mercredi soir, la section locale d’Ile-de-France se réunissait pour organiser la campagne. Dans l’assemblée, peu de femmes et on s’interpelle avec des pseudos de gamers. Moyenne d’âge, 30 ans. Mais n’allez surtout pas traiter ces pirates de geeks !
Si le parti pirate prend position sur des problématiques qui ont émergé avec les nouvelles technologies, il veut aujourd’hui dépasser ce cadre. Ses chevaux de bataille ? Libre partage des connaissances, lutte contre les monopoles privés avec la remise en question du système des brevets (dont les logiciels) et respect des libertés fondamentales.
Les candidats du parti pirate ne se font pas d’illusions pour ces élections. Aucun élu ne devrait sortir des urnes. L’objectif est surtout de faire connaître leurs idées. Pour arriver plus forts aux élections européennes de 2014. Et défendre peut-être les couleurs d’un parti pirate européen commun.
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