En mai, Netflix activait l’interdiction du partage de compte gratuit dans une centaine de pays, dont la France. Depuis, le titulaire du compte doit payer 5,99 € l’abonné supplémentaire qui emprunte ses identifiants de connexion, si ce dernier ne réside pas dans le même foyer. À l’époque, le service admettait que cette nouveauté ne ferait pas plaisir à tout le monde et qu’il existait « de nombreuses offres de divertissement » concurrentes.
Les abonnés valident la stratégie de Netflix
Malgré la polémique et les cris d’orfraie, le message est manifestement bien passé auprès du grand public qui a validé cette stratégie. Au deuxième trimestre, Netflix a ainsi accueilli 5,9 millions d’abonnés supplémentaires (contre une perte d’1 million l’année dernière durant la même période). Le volume des nouvelles inscriptions dépasse celui des annulations ; la réaction négative face au partage de comptes payant a été « faible » et le niveau de conversion de ceux qui empruntaient les identifiants de connexion d’un tiers vers un compte payant est qualifié de solide.
En tout, Netflix compte 238,4 millions d’abonnés payants, soit 8 % de plus qu’il y a un an. Le chiffre d’affaires dans chacune des régions où le partage de compte payant a été activé est « plus élevé qu’avant le lancement ». Netflix a enregistré des ventes de 8,2 milliards de dollars pendant le deuxième trimestre, en hausse de 2,7 %, et un résultat d’exploitation de 1,8 milliard.
Le chiffre d’affaires devrait accélérer durant le deuxième semestre, grâce aux résultats de la nouvelle stratégie sur les comptes, et aussi avec la croissance de l’abonnement avec publicité. Netflix pousse d’ailleurs très fort les budgets serrés vers cette formule, en supprimant l’offre « Essentiel » dans plusieurs pays — on attend le couperet pour la France.
Le nombre d’abonnés à la formule avec pub a pratiquement doublé entre le premier et le deuxième trimestre, bien qu’ils ne représentent encore qu’une « petite base ». Les revenus tirés de la publicité ne sont pas encore significatifs, mais Netflix met les bouchées doubles pour séduire les annonceurs et leur proposer des manières originales d’atteindre leur clientèle.
Malgré les craintes que pouvait susciter ces deux initiatives pour mieux rentabiliser les abonnés (le partage de comptes payants) et en recruter de nouveaux (la formule « Essentiel avec pub »), Netflix s’en sort donc assez bien… même si tout n’est pas complètement rose pour autant. Le revenu moyen par abonné est en effet en recul de 3 %, principalement en raison de l’augmentation limitée des prix durant ces douze derniers mois, du timing du lancement du partage payant qui s’est fait à un mois de la fin du trimestre, et par une hausse des abonnements là où le revenu par abonné est plus faible.
Sur le plan du catalogue, la production de films et de séries TV aux États-Unis va se tarir en raison de la grève des scénaristes et des acteurs, mais la plateforme est mondiale et elle peut continuer à enrichir ses rayons avec des contenus provenant de partout dans le monde.
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Source : Netflix
De l’intox, dans d’autres pays les résiliations ont augmenté.
C’est bien mais c’est dommage les 5.99 de plus quand je suis chez mes parents où en vacance si je veux regarder je dois payer 5.99 de plus?