Auparavant, les exposants du Parc d’expositions de Paris-Nord Villepinte n’avaient guère le choix concernant les offres d’accès à Internet. “Nous avions une offre classique, RTC ou RNIS, fournie par France Télécom, avec un débit maximal de 128 kbit/s, se souvient Jacques Guigui, directeur technique délégué du Parc d’expositions. En 2000 nous avons décidé de faire évoluer cette offre. Naturellement, nous nous sommes adressés à France Télécom, et nous les avons interrogés sur l’équipement en ADSL de la Seine-Saint-Denis. Ce n’était pas d’actualité, sans compter que cette solution s’est révélée assez chère. Nous avons donc décidé de devenir autonomes.” Objectif : fournir aux exposants des liaisons à haut débit à un prix intéressant en devenant fournisseur d’accès Internet (FAI).
4096 réseaux privés virtuels
Le Parc déploie alors une infrastructure réseau en fibre optique construite autour d’une dorsale et de 48 commutateurs HP de 12 ports répartis dans les galeries techniques pour les six halls. “Nous délivrons des liaisons 100Base-T sur 200 000 m2. Théoriquement, nous pouvons créer 4 096 réseaux privés virtuels, avec des débits de 128 kbit/s à 2 Mbit/s, voire plus selon les besoins”, calcule Jacques Guigui. Le Parc s’est équipé d’un routeur Cisco et d’un commutateur HP. Le coupe-feu et la gestion de la QoS sont assurés par un serveur Compaq sous Linux Debian et un développement de la société Adequat. Quant au serveur HTTP et RPV, il est également de marque Compaq avec un OS Linux. L’interface, appelée Intravision, a été développée par la société NetCeler. Le Parc d’expositions s’est abonné à deux liens WAN en ATM à 155 Mbit/s chez deux opérateurs différents. Il devient donc fournisseur d’accès Internet et obtient son Autonomous System Number (ASN) lui permettant d’utiliser le protocole BGP4. Si une partie de la bande passante est réservée au projet, nommé FASTNETExpo, une ligne à 512 kbit/s est réservée à l’usage interne du Parc et à la mise en ligne du site de commerce électronique hébergé sur le parc, expoparisnord.com. Au total, le projet FASTNETExpo aura coûté 310 200 euros hors abonnement aux opérateurs. “Le plus difficile fut de suivre l’évolution ultrarapide du matériel réseau. En fait, nous sommes devenus ensembliers, précise Jacques Guigui, c’était à nous de gérer les différentes incompatibilités entre produits.” En s’équipant d’un nouveau commutateur de routage HP, le Parc a augmenté ses capacités et les possibilités d’administration. “Nous assurons désormais la supervision de chaque RPV, effectuons de la traduction d’adresses publiques et gérons un RPV sur plusieurs stands”, se félicite Jacques Guigui.Stéphanie Renault
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