Sappi (South African Pulp and Paper Industry) Fine a décidé d’unifier son informatique et la planification de la gestion de production. La société, spécialisée dans le papier couché sans bois, détient sept usines, dont les systèmes d’information, disparates, ne lui permettaient pas de gérer au mieux ses nombreuses commandes. Dans la seule papeterie autrichienne de Gratkorn, elle doit en honorer mille cinq cents par jour, pour trois types de clients. Et ce avec quelque deux mille articles différents (grammage, format, emballage, etc. ) en stock. Cette gestion ” manuelle ” ne pouvait persister si le papetier voulait garder son avance dans ce secteur.
Permettre au commercial de se recentrer sur son client
“La fusion informatique a été conduite tout d’abord en mettant en place un entrepôt de données qui regroupe toutes les informations nécessaires au service des ventes, explique Didier Magnien, directeur informatique des systèmes partagés de Sappi Fine Paper pour l’Europe. Ensuite, nous avons installé un système de planification de la production.”En 1998, il restait à déterminer l’outil de planification de la production et l’intégrateur. Le choix s’est opéré naturellement. Du fait de la présence du progiciel de SAP, son extension APO (Advanced Planner and Optimizer) s’est assez facilement imposée. En outre, l’éditeur allemand a choisi l’usine de Gratkorn comme site pilote pour l’adapter à l’industrie du papier. Sappi Fine n’a donc pas payé le prix de la licence du logiciel. L’intégrateur IDS Scheer, qui avait déjà été sélectionné pour implémenter SAP R/2 et R/3, a, lui aussi, été reconduit. Il a contribué à la cartographie et à la modélisation des processus, et, bien évidemment, à l’installation, de concert avec les équipes informatiques de Sappi et du consultant CSC, sans compter celles de SAP et d’IBM.Pendant un an et demi, près de trente personnes ont travaillé sur ce projet. Quatre cents salariés ont été formés spécialement sur le progiciel afin de pouvoir transmettre autour d’eux leur connaissance. Celle-ci et la qualité de son transfert ont été récompensées.Pour Sappi Fine, le jeu en valait la chandelle. “Les vendeurs ne décident plus s’il faut fabriquer les commandes sur telle ou telle machine ou aller piocher dans les stocks “, se réjouit Didier Magnien. Avec la réduction de ces tâches peu gratifiantes, l’équipe commerciale peut ainsi se concentrer sur le suivi des achats et la relation avec les clients. Un service de conseil a même été mis en place pour ces derniers. Les techniciens ont été également dépossédés d’une partie de la gestion des commandes au profit des logisticiens, chargés de déterminer les règles appliquées par APO. “Le changement de mentalité se fait doucement”, avoue le directeur informatique.
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