Voici plus de six mois, Nice a lancé à grande échelle le paiement sans contact. Les clients des commerces locaux, ainsi que les usagers des transports en commun, peuvent acheter ou présenter leur titre simplement avec leur téléphone portable. L’Association française du sans contact mobile (AFSCM) se félicite d’avoir converti 2 500 Niçois à cette technologie. Le consortium espère en comptabiliser 3 300 d’ici à la fin de l’année. Certes, c’est moins d’1 % des habitants de la préfecture des Alpes-Maritimes. Mais pour le lancement de ce nouveau moyen de paiement, les conditions optimales n’étaient pas réunies.
Un seul téléphone, le Player One de Samsung, était compatible avec les services labellisés Cityzi. Et toutes les banques n’avaient pas développé une application de paiement propre, téléchargeable sur son portable pour effectuer ses achats. Mais selon l’AFSCM, le paiement sans contact serait aujourd’hui dans les starting-blocks pour son déploiement national.
« A peu près tous les grands constructeurs annoncent pour le printemps prochain des mobiles compatibles avec Cityzi », indique Laurent Jullien, administrateur de l’AFSCM et directeur des services sans contact de Bouygues Telecom. Après le Crédit Mutuel, la BNP, le CIC et aujourd’hui le Crédit Agricole, d’autres banques vont développer une application de paiement mobile ». Par ailleurs l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI),devrait prochainement annoncer la certification d’une carte SIM. « Cette étape est essentielle pour le déploiement du paiement sans contact, précise Laurent Jullien, car les applications des banques sont stockées dans la puce électronique sécurisée de la carte SIM. »
Quel est le coût pour le consommateur ?
Les banques ont, quant à elles, la charge de mettre à jour les terminaux de paiement bancaires classiques des commerçants, afin qu’ils soient équipés d’un lecteur sans contact capable de reconnaitre les ondes radio NFC (near field communication).
Plusieurs villes ont répondu en leur temps à l’appel à candidature passé par Christian Estrosi, alors ministre de l’Industrie. « Bordeaux, Rennes, Marseille, Caen et Strasbourg [précurseurs en matière de paiement sans contact, NDRL] se sont dites prêtes à déployer le paiement sans contact sur leurs réseaux de transports en commun. Le déploiement dans ces villes devrait être effectif courant 2011 », rappelle Laurent Jullien.
Une donnée reste encore inconnue : le coût facturé par les banques à leurs clients. Pour l’heure, elles se contentent d’indiquer sur leurs sites Internet respectifs que l’utilisation de l’application « est gratuite la première année ».
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