Un pactole ! Qui plus est, l’information professionnelle est une manne récurrente. Et cela parce que, à la différence des publications grand public, ce sous-secteur de l’édition et de la presse est indispensable à de nombreux métiers. Ni les avocats, ni les médecins ne sauraient s’en dispenser, pas plus que les architectes ou les acteurs du secteur textile. Un directeur des ressources humaines ne peut pas se passer d’informations juridiques régulièrement mises à jour. En conséquence, son entreprise paie sans rechigner pour les services d’un éditeur spécialisé. Si le fournisseur d’informations est exclusif, elle peut même payer cher. Quant au risque de désabonnement, il est quasi nul. Il est des ouvrages, des publications, des bases de données ou des manifestations sectorielles dont on peut difficilement se passer si l’on veut garder un ?”il sur l’actualité de son domaine d’activité.Le périmètre complet de l’information professionnelle est difficile à cerner. Parce qu’il s’étend du plus serré, du plus captif, comme la communauté des pharmaciens, à une population des plus larges, à laquelle appartiennent, par exemple, les lecteurs de la presse économique. Côté chiffres, l’unité de compte peut parfois dépasser le milliard d’euros. C’est le cas de l’exploitation des 10 000 banques de données juridiques de l’Américain Lexis-Nexis, qui appartiennent à Reed Elsevier. Les enjeux de demain sont clairement électroniques. Qui a déjà cherché un article de droit du travail dans un ouvrage d’un millier de pages percevra instantanément les bienfaits d’un moteur de recherche en ligne ou d’un CD-Rom régulièrement actualisé. L’information professionnelle ne comprend pas, comme la presse magazine, le plaisir de la lecture imprimée.Rien qu’en France, une étude du GFII (Groupement français de l’industrie de l’information), réalisée pour le compte du ministère de la Recherche, montre qu’en 2001 le marché de l’information électronique professionnelle devrait dépasser le milliard d’euros (6,56 milliards de francs). La perspective de revenus tombant avec une régularité de métronome fait que de nombreux acteurs sont installés sur ce secteur. Le Français Vivendi Universal Publishing (dont fait partie le Groupe Tests, éditeur du Nouvel Hebdo, ndlr), mais aussi les Britanniques Pearson, Emap, Reuters ou encore l’Allemand Bertelsmann sont de ceux-là. À eux seuls, les Pays-Bas abritent les trois marques qui, indiscutablement, dominent cette scène professionnelle : Wolter Kluwers, VNU et lAnglo-Néerlandais Reed Elsevier.
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