A défaut de pouvoir éradiquer le peer to peer, qui encombre leurs réseaux, certains fournisseurs d’accès ont décidé de l’apprivoiser pour en faire un atout marketing.C’est le pari lancé
par Verizon, le FAI américain, qui s’est
allié en 2007 à plusieurs acteurs du P2P pour développer un protocole d’échange plus économe et plus rapide : le P4P (Proactive network Provider
Participation for P2P). Celui-ci serait particulièrement efficace, à en croire les résultats d’un test que Verizon vient de rendre publics.Le principe du P4P est simple, puisqu’il consiste à échanger des fichiers entre ordinateurs géographiquement proches et non au hasard du réseau, comme c’est le cas pour le P2P. En raccourcissant les distances, il réduit logiquement
l’encombrement des réseaux, les temps de téléchargement et les risques de perte de données. Un système évidemment plus facile à mettre en oeuvre pour un FAI, qui maîtrise la topologie de son réseau.
BitTorrent et LimeWire participent
Au terme d’un test mené en collaboration avec Pando Networks (fournisseur de services P2P), Verizon
affirme que le P4P accélérerait les échanges de 60 % en moyenne, par rapport aux technologies classiques. Le logiciel utilisé
côté client pour gérer les échanges P4P est développé par Pando, qui est l’un des cofondateurs du P4P Working Group créé en 2007.Ce groupe compte aujourd’hui une cinquantaine de membres : FAI, pros du P2P (BitTorrent, LimeWire…), chercheurs (Yale, Washington University) et autres fournisseurs de contenu (Time Warner, NBC Universal…). Le développement des
contenus haute définition, très lourds, ou encore de la VOD pousse en effet toute la chaîne à s’intéresser au P2P rapide, mais surtout contrôlé.Le P4P devrait être mis en oeuvre pour la première fois le mois prochain par NBC, pour diffuser ses programmes de soirée sur le Web.
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