Les trois solutions de vote électronique
agréées en 2004 par le ministère de l’Intérieur continuent de gagner en notoriété. Prochaine étape : le référendum du
29 mai 2005 sur la future constitution européenne. Il y a un an à peine, à l’occasion des élections régionales, Brest était encore la seule ville de France à s’être officiellement convertie aux machines à voter électroniques (à distinguer du
vote en ligne).Aux élections européennes de juin 2004, dix-huit collectivités étaient concernées. Elles devraient être une soixantaine le 29 mai prochain, indique le ministère de l’Intérieur.En France l’utilisation du vote électronique n’est pas ouverte à tout le monde. Selon l’article L57-1 du code électoral, le vote électronique ne concerne que les communes de plus de 3 500 habitants. Et aucune opération ne peut
être entreprise sans autorisation préfectorale, rappelle le ministère de l’Intérieur.
Des expériences sans lendemain
Mais, pour certaines communes, l’adoption du vote électronique ne va pas sans heurts. Principal accusé : le coût du matériel, souvent prohibitif pour des collectivités aux finances parfois fragiles. Après avoir testé le système, à
l’occasion d’un référendum sur une fusion de communes en décembre 2004, la mairie de Fort-Mardyck, dans le Nord, a décidé de ne pas reconduire l’expérience.Même son de cloche à Dunkerque, une agglomération pourtant plus importante, où l’investissement des 300 000 euros nécessaires à l’équipement des 51 bureaux de vote de la ville n’a pour l’instant pas été retenu.Et pour ces collectivités hésitantes, ce n’est pas la subvention accordée par l’Etat (800 euros par machine) qui pourra convaincre les élus les plus réticents. Reste la solution de la location des machines, souvent proposée par les
distributeurs.Les plus pragmatiques estiment que le retour sur investissement intervient au bout de plusieurs années. Ainsi, à la mairie d’Annoeullin (59), on juge que l’achat ?” d’un montant de 46 000 euros ?” des
machines à voter et des systèmes de centralisation des résultats pour les quelque 7 000 électeurs de l’agglomération sera rentabilisé à l’horizon 2010.
Or, jusqu’en 2008, nous avons déjà une dizaine de scrutins prévus au calendrier. Si l’on compte les économies de personnel, de bulletin papier, d’isoloir et de mise à disposition des locaux, il s’agit pour nous d’un premier projet positif
et rentable dans le temps. ‘
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