Même dans le nucléaire, on infogère. L’IPSN (Institut de protection et de sûreté nucléaire), la branche sûreté du CEA, vient de confier à la SSII Neurones l’exploitation d’une centaine de serveurs NT et de deux mille postes de travail, répartis sur six sites de l’organisme public, dont Saclay et Fontenay-aux-Roses. Etabli pour une période de trois ans, le contrat évalué à 20 millions de francs a pris effet en janvier 2000.Les serveurs exploités par une vingtaine d’ingénieurs de la société de services hébergent des applications et des fichiers relatifs à des études, des analyses et des bases de données souvent sensibles. Celles-ci portent notamment sur le porte-avion Charles-de-Gaulle, les sous-marins nucléaires ou encore la comptabilité des matières nucléaires présentes en France.Ces informations secrètes sont, pour la plupart, stockées sur des réseaux isolés que seuls certains membres de Neurones sont habilités à exploiter. Bien sûr, avant de flirter avec de telles informations, Neurones, ainsi que tous les membres de son équipe délégués à l’IPSN, a dû être habilitée secret défense. Longue de neuf mois, cette phase d’accréditation a été menée par la Direction centrale de sécurité du CEA, un organisme collaborant notamment avec la DST.La politique d’infogérance est devenue monnaie courante au CEA depuis 1998, année où l’organisme public de recherche a revendu Cisi, sa filiale informatique, à la Compagnie des signaux, devenue entre-temps Communication et Systèmes.
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