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Le nouvel HP veut prendre le contre-pied d’IBM

Dans quelques heures, le nouvel HP va présenter sa stratégie. A l’intégration verticale de Big Blue, le constructeur oppose puissance industrielle et dynamique des standards.

Dans quelques heures le nouvel HP, grossi de Compaq, va présenter sa nouvelle organisation et sa stratégie produits. Le géant issu de la fusion des deux constructeurs pèse, sur le papier, près de 80 milliards de dollars. Et s’impose comme le leader dans de nombreux secteurs comme la micro, les serveurs ou encore l’impression.Ce mastodonte se présente néanmoins comme l’antithèse d’IBM. Ici, pas d’intégration verticale, de technologie propriétaire ou d’entité de type intégration de systèmes. Le nouvel HP se veut le berceau des standards et le partenaire idéal des éditeurs et des SSII.

HP-UX, lUnix de la gamme

Côté services, par exemple, HP entend se concentrer sur la maintenance, le support technique et l’optimisation de ses plates-formes. Il multipliera donc les accords avec des acteurs comme Accenture, Cap Gemini, voire IBM Global Services pour le conseil et la mise en ?”uvre.De même, les puces Alpha et PA-Risc disparaîtront progressivement du catalogue au profit d’une offre totalement Intel. Le nouvel HP cherche, en effet, à profiter de sa puissance industrielle et de ses volumes pour asphyxier la concurrence. Rappelons qu’IBM essaie, au contraire, de se différencier avec le Power PC.D’après les informations dont nous disposons, une migration est également prévue pour les différents Unix. Tru64 et Trucluster, de Compaq, vont ainsi évoluer vers HP-UX, le nouvel ensemble étant renommé Enterprise Unix.

Le plus difficile reste à venir

Sur le long terme toutefois, HP estime que l’essentiel de son offre serveur sera constitué de briques standards : processeurs Intel et systèmes Windows ou Linux. La nouvelle entité n’entend pas, enfin, mordre sur le terrain des éditeurs. Oracle, SAP, BEA et les autres ne devraient donc pas avoir d’états d’âme à travailler de façon plus étroite avec le constructeur. Là encore, c’est IBM qui est visé.Mais le plus difficile commence pour la nouvelle entité. Les huit mois de bataille d’actionnaires ont laissé des traces. Avec 66 % des employés opposés à la fusion, le moral des troupes est au plus bas. Pour ne rien arranger, quinze mille licenciements sont attendus dans les semaines qui viennent. Carly Fiorina, PDG du nouvel ensemble, a montré qu’elle était tenace et déterminée. Elle doit maintenant rassembler et convaincre.

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Anicet Mbida