” Les deux dernières baisses de taux ont créé un niveau qui correspond pour l’instant aux objectifs de la BCE en termes d’inflation, et agir sur les taux maintenant ne parviendrait pas à ramener la confiance “, a déclaré cet après-midi à Reuters le président de la banque centrale européene, Wim Duisenberg.Le taux de refinancement reste donc inchangé à 3,75 %, après avoir été nettement réduit de 50 points de base le 17 septembre, à la suite des attentats. La BCE avait aussi réduit son taux de 25 points de base en août dernier.Pourtant, à la suite des possibles conséquences économiques des attentats, de nombreux économistes s’attendaient à une baisse d’un quart de point du taux de refinancement, à 3,50 %. Autre raison invoquée, la décision de la Réserve fédérale d’abaisser ses taux directeurs d’un demi-point, à 2,50 %, la semaine dernière, pour la deuxième fois depuis le 11 septembre.Mais la BCE est restée inflexible. Ainsi, le CAC 40, qui gagnait plus de 2 % vers 15 heures, a-t-il entamé une chute sévère pour atteindre le seuil du négatif vers 17 heures. Dans la dernière demi-heure, l’indice s’est ressaisi pour clore en légère hausse de 0,26 %, à 4330,68 points.Toutes les Bourses européennes ont suivi le timide mouvement de dernière minute : Londres affichait finalement une hausse de 11,8 points, à 5 164,9 points (soit un gain de 0,23 %) pour atteindre son plus haut depuis le 6 septembre. Francfort terminait en hausse de 0,82 % à 4 650,90 points.Le Nouveau Marché a, pour sa part, bien encaissé l’annonce de la BCE, signe que les investisseurs n’hésitent plus à retourner vers les valeurs de croissance. En hausse de 11,34 % sur cinq jours, il a terminé aujourd’hui à 875,57 points après une hausse de 6,47 %.Au palmarès des victoires, Lycos France a empoché 44,14 % (à 13,71 francs) et Umanis, 38,77 % (avec un beau volume de 737 158 échanges). Genset a continué sa progression en hausse de 32,73 %, portant l’action à 52,94 francs pour un volume d’échange de 619 396 actions.Du côté du CAC 40, Thales a annoncé la suppression de 570 emplois sur ses 1750 salariés français dans trois de ses filiales spécialisées dans la microélectronique, expliquant qu’il s’agit d’adapter ses moyens industriels aux conditions actuelles du marché des télécommunications civiles. Fin septembre, cette société avait annoncé la suppression de 470 postes au Royaume-Uni dans son pôle défense. Conséquence, le titre chute aujourd’hui de 2,03 %.Orange (-3,57 %), Pinault Printemps (-3,45 %) et Carrefour (-2,56 %) s’inscrivent en baisse. Le groupe Carrefour devrait cependant redorer son blason à la séance prochaine puisqu’il a présenté des résultats très positifs ce soir. Il prévoit en effet une hausse de 8 % de son chiffre daffaires 2001.
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