Il s’en est fallu de peu, à l’image des autres places boursières, pour que le Nouveau Marché passe lui aussi dans le rouge. La place des valeurs de croissance termine cette veille de jour férié à +0,36 % dans un contexte de baisse, avec le CAC 40 à -1,10 % et le Nasdaq en recul de 1,89 % après trois heures de cotation.Cette légère hausse est à mettre au compte des trois valeurs qui font la différence aujourd’hui. Le fabricant de plaques de silicium sur isolant, Soitec, enregistre une deuxième journée de forte hausse : aujourd’hui 9,91 %, et 8,82 % pour hier. Wavecom bénéficie encore des retombées de l’annonce d’hier et engrange encore 2,77 %.En troisième position du palmarès, le fabricant de SetTopBox pour l’accès à Internet par la télévision, Netgem, finit la journée à 1,93 %. Ce dernier a renoué avec la confiance des investisseurs en annonçant un accord pour être présent sur le marché du numérique hertzien. Une option qui met Netgem en position de profiter d’un effet levier certain pour entrer sur le marché grand public français qui reste difficile d’accès.Mis à part ces exceptions, les tendances industrielles restent incertaines. Même si Henry Blodget, Chief
Analyst chez Merrill Lynch, prévoit une reprise du marché publicitaire sur Internet à partir de 2002, une étude produite par Jupiter MMXI révèle que les annonceurs se font rares et que les prix chutent de 30 % par rapport à l’an dernier.Même indécision quant au semi-conducteur. Alors qu’un numéro un mondial comme Soitec est plébiscité par le marché, un cabinet d’étude américain (Semiconductor Equipment and Materials International) annonce que les carnets de commande des fabricants ont connu en avril leur huitième plus forte baisse depuis dix ans.La circonspection est donc de mise. D’autant qu’à l’issue de la réunion du conseil de la BCE, ce dernier a déclaré maintenir le statu quo sur les taux longs. Le MEFI a pour sa part prévenu que la croissance 2001 pour la France s’inscrirait sans doute un peu en dessous des 2,9 % espérés.Reste le Nasdaq, lui même extrêmement volatile, dont l’influence reste majeure pour les marchés français. Enfin, selon le Wall Street Journal, Alcatel et Lucent auraient décidé de poursuivre plus avant leurs pourparlers. Ce qui constitue un indice favorable à un accord de fusion, mais une mauvaise nouvelle pour le titre qui perd 5,26 % bien que ce dernier ait annoncé lintroduction en Bourse de sa filiale Nexans pour le 12 juin.
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