Dire qu’on l’attendait avec impatience toucherait à l’euphémisme bon marché. Le nouveau MacBook, le portable grand public d’Apple, est enfin arrivé. Cette fois-ci, la firme de Cupertino ne s’est pas contentée d’une simple mise à jour de saison, c’est à une véritable refondation de sa gamme à laquelle on assiste.
Tout commence évidemment, comme toujours chez Apple, par le design. Ici, c’est un mélange d’attention à l’écologie, de volonté de fournir un produit robuste et aussi d’esthétique. Le nouveau MacBook abandonne le «plastique» pour une robe en aluminium –façonnée d’un seul bloc– et pour une surface d’écran vitrée, similaire à celle des derniers iMac.
Moralité, ce nouveau portable est plus fin et plus écologique, à en croire le constructeur. L’écran, quant à lui, fait toujours 13,3 pouces de diagonale et offre une résolution plutôt classique, soit 1280×800 pixels. Comme sur le MacBook Air, la dalle est rétroéclairée par LED, ce qui devrait éviter les risques de reflets.
Comme sur le MacBook Air, toujours, on retrouve un large trackpad multitouche. Ce dernier est toutefois d’un nouveau genre. Très large, en verre et sans boutons, il est sensible à la pression des doigts et surtout capable de gérer plus de gestes. De un à quatre doigts peuvent ainsi être utilisés pour cliquer, pour faire défiler le contenu d’une page ou pour activer Exposé, le système de gestion dynamique des fenêtres de Mac OS X.
De gros changements à l’extérieur, accompagnés de quelques modifications plus discrètes, comme la disparition du port FireWire 400. Seuls demeurent les deux ports USB pour brancher des périphériques. Une page de l’histoire d’Apple est tournée. Par ailleurs, le MacBook embarque une prise Ethernet Gigabit et bénéficie des habituels modules de communication sans fil. A savoir le Bluetooth et le Wi-Fi 802.11a, b, g et n (en version préliminaire, toujours).
Mais les grosses nouveautés qui font plaisir se trouvent à l’intérieur. Tout d’abord, avec un Core 2 Duo de dernière génération, décliné ici en deux modèles 2 et 2,4 GHz. Ensuite, avec l’adoption de mémoire vive DDR3, et non pas DDR2 comme c’est encore souvent l’usage. De la RAM plus performante donc, mais surtout livrée de série en 2 Go, avec une option à 4 Go. Une bonne nouvelle, d’autant que Steve Jobs, a enfin pris le parti d’écouter les utilisateurs et de doter son portable grand public d’une carte graphique digne de ce nom.
Pas n’importe laquelle, il s’agit de la dernière génération de carte Nvidia pour portables, la GeForce 9400M, dotée de 256 Mo de mémoire partagée. Cette dernière intègre à la fois un chipset et une puce graphique dédiée. Le saut en terme de puissance devrait donc être très appréciable, autant pour les joueurs que pour les utilisateurs d’applications 3D.
Selon le patron d’Apple, l’écart de puissance serait soumis à un coefficient multiplicateur de cinq.
La capacité du disque dur est plus anecdotique, elle varie entre 160, 250 et 320 Go, selon les modèles et les options retenues. En parlant d’option, il est même possible d’équiper les nouveaux MacBook avec des disques SSD, dans la limite de 128 Go.
En revanche, Apple a pris le parti de ne pas monter dans le train de la haute-définition pour l’heure actuelle. Steve Jobs justifie ce choix en disant que le Blu-ray n’est pas encore suffisamment installé sur le marché pour être jugé pérenne et pour justifier qu’on impose le coût de l’adoption de la HD aux utilisateurs.
Les MacBook 2008 sont disponibles en deux modèles : 2 et 2,4 GHz, respectivement pour 1199 et 1499 euros. Soit des prix inchangés pour le premier, et en légère hausse pour le second. Apple déroge donc à la règle de la baisse de prix systématique, une entorse qui s’explique sans doute par le saut qualitatif effectué.
A noter que l’ancien modèle MacBook blanc 2,1 GHz, doté d’un processeur graphique à mémoire partagée Intel (GMA X3100), est encore en vente à 949 euros, un prix revu à la baisse.
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