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Le nouveau MacBook Air, netbook musclé ou ultraportable ?

Plus fin, plus puissant et surtout plus petit et bien moins cher, le nouveau MacBook Air corrige les erreurs du passé.

Presque trois ans après l’avoir dévoilée, Apple refond sa gamme MacBook Air, celle des ultraportables à la pomme. Une refonte qui passe par un design plus en accord avec l’évolution de la gamme des portables de la firme de Cupertino, où les formes, toujours arrondies, sont toutefois un peu plus carrées, plus affirmées. Plus fins et plus légers, 1,06 kg au minimum, les MacBook Air sont désormais déclinés en deux formats d’écran. Toujours rétroéclairé par LED, avec un traitement brillant, l’écran est disponible en 13,3 pouces et en 11,6 pouces. Soit un ultraportable et un… pont entre l’iPad et les MacBook, si on en croit Apple.

Le netbook d’Apple

Une arrivée remarquée et attendue pour ce dernier modèle. Attendue depuis la mise à mort du PowerBook 12 pouces, qui a donné satisfaction à des milliers d’utilisateurs nomades en son temps, en bon ultraportable de la vieille école. Mais également attendue parce qu’on s’impatientait de découvrir la réponse d’Apple à la déferlante netbook, incarnée par les Eee PC et leurs nombreux clones.

SSD de série

Mais peu importe ce débat, c’est la qualité du produit qui dira si le MacBook nouveau cru est un netbook ou un ultraportable. Il existe en tout quatre modèles de MacBook Air, deux à 11,6 pouces et deux à 13,3 pouces. Au sein d’une même taille d’écran, la différence se fait par la capacité de stockage qui démarque chaque modèle. Et Apple adopte de série les disques SSD (mémoire flash, donc sans pièce mécanique) disponibles en 64, 128 et 256 Go. Pour gagner de la place, ils sont soudés à même la carte mère et disposés de la manière la moins encombrante possible.

Puissance et confort

En plus du clavier complet, qui espérons-le sera confortable, et du trackpad large et multipoint, le choix des processeurs fait plutôt pencher les MacBook Air du côté des ultraportables. Tous sont équipés de Core 2 Duo à faible consommation électrique. Pour les modèles 11,6 pouces, on trouve de base un processeur à 1,4 GHz, remplaçable par un processeur à 1,6 GHz, en option pour 90 euros supplémentaires. Pour leurs grands frères 13,3 pouces, Apple propose un processeur unique à 1,86 GHz.

La puissance devrait donc être suffisante pour surfer, écouter de la musique, triturer quelques photos ou petites vidéos, écrire et envoyer des e-mails. Les 2 Go de mémoire vive, également soudés à la carte mère, ne pourront pas être upgradés par l’utilisateur, mieux vaut donc, moyennant 90 euros, penser à passer à 4 Go d’emblée, soit le maximum possible. Car, Apple a choisi une puce graphique à mémoire partagée pour animer ses MacBook Air. On retrouve la GeForce 320M déjà entr’aperçue dans les nouveaux MacBook. Pas de quoi faire des folies, mais assez pour lire des vidéos HD.

Corrections et limitations

L’arrivée de cette nouvelle génération de MacBook Air est également l’occasion pour Apple de corriger le tir sur quelques ratés ou manques de la première version. Tout d’abord, son ultraportable propose enfin deux ports USB 2.0. Ensuite, le haut-parleur passe à la stéréo. Notons au passage que la caméra iSight s’appelle désormais FaceTime, puisque les Mac peuvent communiquer avec les iPhone 4 et les nouveaux iPod touch grâce à la fonction de visiophonie d’Apple.

Si on regrettera toujours l’absence d’eSata, d’un lecteur SD en 11,6 pouces et surtout, d’un module 3G – manques choquants sur un ultraportable sérieux en 2010 –, si on fera toujours une croix sur un port Ethernet intégré, on notera toutefois qu’Apple a bien saisi que l’installation d’un OS ne pouvait pas se faire, sans peine et heurt, en Wi-Fi, même n. Ainsi, une clé USB est livrée avec les MacBook Air pour permettre la réinstallation de l’OS et de la suite multimédia iLife 11.

Autonomie et prix

Restent alors deux arguments plutôt séduisants. Premier point, les autonomies annoncées. Elles sont respectivement de cinq et sept heures pour les modèles 11,6 et 13,3 pouces. Apple met en avant également la fonction de sortie de veille instantanée. Evidemment, on ne parle pas ici de boot instantané mais bien d’un ordinateur en veille prolongée qu’on réactive en l’ouvrant. D’ailleurs, maintenus en veille, les nouveaux MacBook Air sont donnés pour être autonomes 30 jours.

Second point, le prix. Le modèle 11,6 pouces avec un SSD de 128 Go est disponible à 1 149 euros. Celui d’entrée de gamme avec un SSD de 64 Go est vendu 999 euros. Pour la petite histoire, preuve que tout va vite dans l’univers de la haute technologie, rappelons que 999 euros était le prix à payer en supplément pour intégrer un disque SSD de 64 Go dans la première génération de MacBook Air. Les deux modèles 13,3 pouces, de 128 et 256 Go, seront quant à eux en vente moyennant 1 299 et 1 599 euros. Des prix plutôt honnêtes, pour Apple et la galaxie ultraportable…

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Pierre FONTAINE