Depuis son lancement en juin 2006, le Géoportail de l’IGN (Institut géographique national), qui se retrouve en concurrence (presque frontale) avec les Google Earth ou Virtual Earth de Microsoft, ne cesse de s’enrichir de nouveaux services. La dernière évolution du projet a été inaugurée mercredi 5 décembre par Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables (MEDAD) En l’état, le géoportail accueille désormais les vidéos de l’INA (Institut national de l’audiovisuel). Pour qui navigue sur le Géoportail, le pictogramme de l’établissement public est apposé sur près d’un millier de communes de France. Il suffit de cliquer sur le logo. Une petite fenêtre s’ouvre alors sur l’écran et donne accès, de façon aléatoire aux dix premières archives en lien avec la ville sélectionnée. | |
Dans le même registre, un partenariat a également été conclu avec le Conservatoire des jardins et paysages en France continentale et d’outremer qui porte sur près de 440 sites. Sur le Géoportail, les internautes peuvent également désormais regarder (sur 50 % du territoire national à ce jour), le plan cadastral et effectuer des mesures approximatives de parcelles. L’exploration en 3D (disponible en version bêta depuis l’été 2007 avec des cartes au 1 : 25000), intègre en l’état plus de 15 millions d’objets. Les bâtiments sont classés en catégories (sportifs, administratifs, religieux). Dans les tout prochains mois, les vues 3D vont progresser de manière spectaculaire grâce au « bati 3D » qui consiste à plaquer des photographies sur des bâtiments modélisés. Il fera massivement son apparition à l’image de cette représentation impressionnante de réalisme du cœur de Montbéliard. | |
Autre nouveauté, le Géoportail prend aussi en compte le calcul des distances à parcourir sur le sol (et non plus à vol d’oiseau). Ce qui est bien pratique pour des randonneurs en vacances à la Réunion ou en visite au château de versailles. A ce titre, le projet de l’IGN devrait mettre très fortement l’accent sur la découverte du patrimoine historique et architectural du pays. Et l’ex-résidence du Roi Soleil était donc un site de choix pour tester les bienfaits de la modélisation, qui mêle le tourisme et la pédagogie. | |
Enfin, sur le volet « aménagement du territoire » le Géoportail fait là encore son office. Un accord conclu avec le SHOM (Service hydrographique et océanographique de la Marine) permet de voir le « trait de côte » une donnée de référence pour de nombreuses application liées à la gestion du littoral. La représentation en 3D des bâtiments permet aussi de prendre conscience du développement parfois anarchique de l’immobilier sur les espaces côtiers. | |
Le développement du Géoportail est loin d’être terminé. Ce sont encore 2 millions d’euros (hors coûts de personnel) qui seront consacrés au projet en 2008. Parmi les réalisation les plus marquantes d’ores et déjà annoncées, on notera la mise en place d’une API, c’est-à-dire d’un module qui permettra à un tiers (simple particulier, association, ou commerce) d’exploiter sur son site Internet le projet de l’IGN, et d’y apposer des informations de son choix. Une fonction depuis longtemps présente sur Google Earth. Par ailleurs, la création d’un espace communautaire est également à l’ordre du jour. Il devrait permettre aux internautes de venir enrichir le Géoportail de nouvelles informations qui pourront être intégrées après validation au projet de l’IGN. Et dans un avenir un peu plus lointain, le Géoportail devrait proposer des représentations des villes de France en HD (haute définition). |
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