En janvier prochain, au Midem, le salon de la musique qui se déroule chaque année à Cannes, Macrovision compte dévoiler la nouvelle version de son mécanisme de protection CDS-300 développé avec Microsoft. Ce système devrait enfin
permettre la copie des fichiers sur les disques durs des PC ou sur baladeur numérique et plus seulement la lecture des morceaux. Mais à la condition qu’ils gèrent le format Windows Media 9, ce qui exclue de nombreux lecteurs portables.
Macrovision écarte également les Mac, qui pourront lire les CD-audio verrouillés mais sur lesquels il sera impossible de copier les morceaux.Les responsables de Macrovision affirment par ailleurs que les problèmes d’incompatibilités avec des appareils hi-fi courants (baladeurs, auto-radio laser…) rencontrés par les acheteurs de CD musicaux d’EMI, de Virgin et
de BMG, sont sur le point de se résoudre. ‘ Nous travaillons avec les fabricants des appareils, notamment d’autoradios, qui posent problème pour identifier l’origine des pannes. Souvent, il s’agit
d’appareils qui tentent de lire simultanément les deux pistes (audio et données) du CD et se bloquent ‘, explique Adam Sexton, vice-president marketing chez Macromedia. Un
discours que les responsables de Midbar (rachetée fin 2002 par Macrovision) tenaient déjà il y a un an et demi, sans parvenir
à tenir leurs promesses. Le système CDS, développé à l’origine par cette société israélienne, est en effet au c
procès déclenchés par les associations de consommateurs
CLCV et
UFC-Que Choisir et de la récente
plainte de la DDCCRF des Hauts-de-Seine.
Déjà 200 millions de CD protégés contre la copie
Le principe de fonctionnement des systèmes anticopie de Macrovision est aujourdhui bien connu. Les CD verrouillés comprennent deux sessions (dual session, en anglais) : une pour la piste musicale
(spécifications du red book) et l’autre pour la piste de données (spécifications du yellow book). Normalement, les lecteurs de CD ou de DVD traditionnels lisent la première, tandis que les PC et certains appareils multisupports ont uniquement
accès à la version musicale compressée présente sur la deuxième piste.Sony exploite un procédé équivalent sur son dernier dispositif anticopie (ConnecteD), testé depuis le mois de novembre en Allemagne. Il autorise le transfert des chansons de la deuxième session sur un baladeur de la même marque grâce à
un système de gestion des droits numériques (DRM) propriétaire (OpenMG).‘ Devant la généralisation des CD protégés, les labels commencent à proposer du contenu original aux seuls possesseurs du support physique. Comme par exemple, une version remixée des titres de l’album, une
interview de l’artiste et même des places privilégiées pour assister à son concert. Contrairement à ce que l’on croit, le CD est loin d’être mort ‘, conclut Adam Sexton.
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