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Le Nord-Ouest chouchoute les télécoms

Maillée d’entreprises spécialisées dans les télécommunications, la Bretagne propose tout l’éventail des profils du secteur.

Brutalisée par les marées noires, inondations et autres vaches folles, la Bretagne n’en poursuit pas moins son impressionnant développement technologique. L’ouest de la France, qui inclut traditionnellement la Normandie et les Pays de Loire, reste largement dominé par la présence des télécoms en Bretagne. Depuis l’implantation du Cnet de France Télécom, puis de l’ENSTB (Ecole nationale supérieure des télécoms de Bretagne), suivie par de nombreuses écoles et universités spécialisées, le tissu industriel s’est étendu. Les technopôles ont fleuri : à Lannion et Rennes, bien entendu, premiers points d’ancrage de France Télécom dans la région, mais aussi à Brest, Quimper, Lorient ou Vannes… Les grands industriels des télécommunications sont venus y installer leurs centres de production et leurs départements de recherche et développement. Résultat, les recrutements se comptent par centaines dans les deux secteurs : ingénieurs télécoms, d’une part, et techniciens ou manipulateurs de l’autre.

Fabricants généralistes et petites entreprises spécialisées

Malgré la présence de nombreuses écoles d’ingénieurs, les entreprises installées en Bretagne ressentent la pénurie. Téléphonie mobile, réseaux à hauts débits, optronique, informatique embarquée, temps réel, protocoles réseaux… Une large palette de profils s’offre aux candidats. Des fabricants comme Alcatel, Philips, Siemens, Cisco, Lucent, Thomson Multimedia ou Mitsubishi, les plus grandes SSII dont Cap Gemini, mais aussi une myriade de petites entreprises spécialisées – Highwave Optical Technologies, Yacco, LEA – recrutent en puisant dans les ressources locales. Mais ils lorgnent aussi du côté des Français vivant hors Bretagne, et qui ont, d’une manière ou d’une autre, une attache dans la région. Au premier rang, les ingénieurs parisiens en quête de qualité de vie.Les entreprises bénéficient en outre de l’appui de nombreuses structures territoriales. Ainsi le Conseil régional de Bretagne et les municipalités, mais aussi des structures transversales comme la Meito (Mission pour l’électronique, l’informatique et les télécommunications de l’Ouest) déploient leurs antennes pour aider les entreprises dans leurs recherches de compétences. “Toutes les entreprises rencontrent les mêmes problèmes, explique ainsi Gérard Baubau, directeur de filière à la Meito. Actuellement, nous cherchons des ressources supplémentaires auprès des ingénieurs de filières en difficulté, comme la chimie ou la biologie.”Pour développer une base de données de CV de candidats, “nous faisons jouer les réseaux bretons, qui s’étendent en fait sur toute la France “, indique également Hervé Guicherd, chargé de mission à la Direction du développement économique de Rennes- Métropole. Cette densité d’entreprises télécoms – grandes ou petites – reste, en tout cas, le critère fondamental pour attirer les meilleurs.

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Corinne Zerbib