Pour la deuxième fois de son histoire, la Toile montre des signes de ralentissement d’activité. Ainsi, au mois de décembre dernier, environ 0,5 % des sites actifs auraient disparu du web. C’est faible, mais tangible : leur nombre s’amenuise. Tous les mois, depuis 1995, la société d’études anglaise Netcraft teste les sites en envoyant une requête à tous les noms de domaine détectés, à la manière d’un moteur de recherche. Les réponses permettent, entre autres, de calculer le nombre de noms de domaine toujours actifs. Résultat : sur les 36,5 millions d’adresses internet attribuées au mois de novembre 2001, dans le monde, exactement 182 142 auraient été rayées du web, en décembre de la même année.Ce n’est que la deuxième fois, depuis la naissance du réseau des réseaux, que la quantité de sites actifs diminue. La première baisse avait été enregistrée en août 2001. Elle faisait suite aux faillites et réorganisations de plusieurs hébergeurs. Mais elle restait considérée comme un accident dans la courte histoire du net, puisque le nombre de sites s’était immédiatement remis à augmenter.
Personne ne veut plus racheter à prix d’or un nom de domaine
Selon Netcraft, la baisse serait, cette fois-ci, de tout autre nature. Les nouveaux dépôts de noms de domaine ne compenseraient plus le non-renouvellement des contrats touchant à leur fin. Alors qu’en 1999 et en 2000 la mode était à la spéculation sur les noms de domaine, les cybersquatteurs pouvaient encore espérer les revendre à de grandes sociétés à prix d’or. Depuis, l’éclatement de la bulle internet a brisé leurs espoirs. Il n’existe plus de société prête ?” comme Altavista à cette époque ?” à racheter plusieurs dizaines de millions de dollars son nom de domaine. Les premiers contrats souscrits pour deux ans arrivent à terme, mais les cybersquatteurs ayant fait chou blanc ne renouvellent pas leur opération. Et le phénomène risque de s’amplifier. Comme le cybersquatting était à son comble en 2000, cette année va certainement voir retomber bon nombre de contrats, faute de renouvellement par leurs titulaires. Lintroduction des .biz et .info, qui devait atténuer la baisse, ne suffit apparemment pas à enrayer le phénomène.
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