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Le New York Times piraté par des anciens de Google

Un site Internet a permis aux internautes d’accéder gratuitement aux articles payants du quotidien américain. Un beau coup de pub pour ces anciens de Google lancés dans le micro-paiement.

Hier, lundi 28 mars, le site du New York Times inaugurait son nouveau mode de souscription payante. La politique commerciale très complexe du quotidien consiste à limiter le nombre d’articles auxquels le lecteur a accès gratuitement en ligne, en fonction non seulement de l’abonnement qu’il a contracté mais aussi des sites qu’il a consultés avant d’arriver sur celui du Times. Selon qu’il vienne d’un blog, de Google ou de Twitter, un internaute ne pourra pas lire autant de papiers.

5 cents l’article

Quelques heures après le lancement de ce système censé révolutionner son avenir, le site du quotidien a tout bonnement été piraté. Un site ironiquement baptisé The New York Times for a Nickel (ce que l’on pourrait approximativement traduire par « Le NYT pour 10 centimes ») donnait accès aux articles protégés du journal. Les lecteurs n’avaient pas besoin de souscrire un abonnement, ils devaient uniquement payer 5 cents (un nickel en argot, soit 3,5 centimes d’euro) et coller dans un champ l’URL du papier qui les intéressait. En 1 heure et 8 minutes, les usurpateurs ont récupéré 33,85 dollars, avant d’être contraints de fermer leur site. La somme a été intégralement reversée au journal, car les pirates comptaient surtout faire parler d’eux.

Derrière cette opération se cachent Calvin Young et Noah Ready-Campbell, deux anciens de Google qui viennent de créer leur société. Minno est spécialisée dans le micro-paiement. Dans un entretien accordé au site professionnel PaidContent, Calvin Young explique : « Le New York Times for a Nickel repose sur deux sortes de piratage – utiliser une URL Twitter comme référent [ce qui permet d’accéder gratuitement au contenu, NDRL] et supprimer le code que crée le système de paiement. » Par cette action, les deux jeunes entrepreneurs souhaitaient uniquement démontrer que le micro-paiement fonctionnait. L’initiative n’a pas été du goût du quotidien, qui, d’après PaidContent, ne devrait cependant pas poursuivre Calvin Young et Noah Ready-Campbell.

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La rédaction