Que ce soit pour soulager la bande passante de l’entreprise ou pour optimiser la productivité des employés, contrôler le surf du personnel au bureau est plutôt tentant. Les actuelles solutions de contrôle, toutes logicielles, gèrent principalement des listes d’URL en s’appuyant sur des bases mises à jour par leurs éditeurs. Fournisseur de matériel de gestion de bande passante, Allot a préféré intégrer sa solution dans un boîtier dédié (1U), baptisé NetPure. Fonctionnant en mode proxy, le NetPure doit être couplé à un moteur de redirection : Allot espère convaincre les entreprises d’y associer son boîtier NetEnforcer, mais ce n’est pas une condition sine qua non. Quatre modèles sont proposés, de 250 à 5 000 utilisateurs.
Analyserles couleurs de fond…
NetPure propose une dizaine de thématiques de sites à risque (sexe, violence, jeu…), assorties de mots-clés traduits en neuf langues. Le boîtier gère bien sûr des listes d’URL définies par l’entreprise, pour lesquelles il suffit d’établir des règles (accès interdit, accepté…). Il peut également bloquer la navigation en fonction du protocole (HTTP, FTP…) ou des fichiers transférés (vidéo, son…). Mais son originalité ré side dans sa capacité à interdire les accès en fonction du contenu des pages web. ” NetPure analyse le contenu textuel, mais aussi la couleur de fond, les polices de caractères et l’organisation générale, comme le nombre d’images. Cette analyse permet d’estimer l’appartenance d’un site à certaines catégories, qui présentent souvent les mêmes caractéristiques”, précise Antoine Guy, directeur Europe d’Allot. Ainsi, si un site est estimé pornographique à 95 %, son accès sera bloqué en fonction du seuil défini par l’entreprise (au-dessus de 75 %, par exemple). Reste à voir si cette technique probabiliste, basée sur une technologie d’intelligence artificielle tierce, est réellement nécessaire… Julie de Meslon
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