Créé en juillet 1999 par quatre étudiants, le comparateur de prix Lenegociateur.com tombe dans les bras d’un homologue suédois, Pricerunner. Si les deux sociétés ont, au mois près, le même âge, elles n’ont pas eu les même opportunités de réussite. Alors que Pricerunner dispose aujourd’hui d’un budget de 20 millions de livres pour son expansion européenne, le site Lenegociateur.com peinait jusqu’alors à réaliser son premier tour de table.Lâché par Europ@Web au moment où LibertySurf (groupes Kingfisher et LVMH) finalisait l’acquisition de son concurrent Toobo, Lenegociateur.com avait peu de chances de rattraper son retard. “Nous avons été naïfs, ça a été un coup de poignard dans le dos “, se rappelle Céline Bonan, cofondatrice. “La même journée, ils nous ont annoncé que nous allions emménager dans leurs locaux, puis qu’ils n’investissaient finalement plus.”
La fusion, la meilleure alternative
Et les 20 millions de francs attendus ne rentreront jamais dans les caisses de la start-up. Lenegociateur.com avait donc un train de retard sur ses principaux concurrents, tels Toobo, Laventis, et surtout Kelkoo, qui venait de lever 30 millions d’euros. Pour Céline Bonan : ” A partir de là, nous n’aurions pas pu aller très loin, même après un tour de table. Nous avons eu des propositions de fusion avec des Allemands et des Anglais et, finalement, nous avons opté pour Pricerunner. “En fait, plus qu’une société, Pricerunner acquiert une équipe expérimentée. En effet, rien ?” ou presque ?” de la marque ou de la technologie ne devrait subsister. Pricerunner s’attache donc les services d’une équipe opérationnelle qui ?”uvre déjà au lancement du nouveau site en octobre, avant son ouverture officielle en novembre. Pour cette opération, 15 millions de francs seront alloués aux dépenses marketing.Une bonne évolution pour ces quatre étudiants qui, au lieu d’un stage de fin d’année, ont préféré créer leur propre start-up. Et comme tout va vite, les quatre fondateurs, qui ont monnayé le rachat du Négociateur à 65 % en parts de capital, pourraient même devenir millionnaires si la société suédoise réussissait à s’introduire en Bourse au premier semestre 2001.
Tout cela alors qu’à ses débuts, le projet n’était quun sujet de soutenance…
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