L’implantation d’un réseau voix-données privé était, il y a trois ans, nécessaire aux firmes multinationales pour améliorer leurs communications en Afrique. Bouygues Offshore, Nestlé ou Boloré ont adopté cette solution. Aujourd’hui, la rentabilité d’un tel projet est remise en cause : “L’évolution rapide de la qualité des services disponibles sur place nous pousse à adopter une politique d’investissement minimum”, explique Jean Marc Voltini, Dosi de CFAO, distributeur automobile et pharmaceutique africain. Au printemps dernier, après avoir longuement hésité, la société a fait appel à une solution s’appuyant sur des opérateurs locaux, comme ADSNet pour le Cameroun, ou Afripa Telecom, un groupe panafricain.
Anticiper la dérégulation
Tout d’abord, la rentabilité interne d’infrastructures privées souffre de l’essor des messageries électroniques. Entre 1997 et la fin 2000, les coûts télécoms de CFAO ?” reposant à 90 % sur la voix ?” affichent une diminution de 50 %, attribuée à leur utilisation croissante. Ensuite, l’ensemble des opérateurs télécoms publics africains est en cours de privatisation. Les acteurs locaux multiplient donc les services, en partenariat avec des firmes occidentales. Même s’ils sont encore bridés par des réglementations, “qui devraient disparaître dans les deux ans à venir”, prévoit Jean-Marc Voltini. Dans leurs offres, les tarifs des communications internationales devraient diminuer largement. Enfin, le dernier argument consiste à changer d’optique dans l’analyse stratégique et à passer d’une compréhension globale à une compréhension locale des services disponibles et des risques financiers. Ce point de vue intègre les spécificités économiques, techniques et politiques inhérentes à chaque pays. En sachant que les tarifs des licences sont renégociables chaque année.
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