L’éditeur Vivaldi vient de publier la version 2.1 de son navigateur éponyme. La plus grande nouveauté est totalement invisible pour l’utilisateur, mais elle lui facilitera la vie. Le logiciel adopte désormais le même « agent utilisateur » que Chrome dans ses échanges.
L’agent utilisateur est une chaîne de caractères qui donne au serveur web des informations sur la configuration applicative du navigateur (numéro de version, type de moteur de rendu, système d’exploitation sous-jacent) et ses compatibilités (Mozilla, Chrome, etc.). Le but est de permettre au serveur d’adapter sa réponse en fonction du logiciel utilisé par l’internaute. C’est très utile, par exemple, pour afficher correctement des contenus sur les terminaux mobiles. Ainsi, l’agent utilisateur de Vivaldi sur une machine Linux était, jusqu’à présent, de la forme suivante, avec le mot « Vivaldi » en fin de chaîne :
Mozilla/5.0 (X11 ; Linux x86_64) AppleWebKit/537.36 (KHTML, like Gecko) Chrome/78.0.3904.99 Safari/537.36 Vivaldi/2.9.1705.41
Mais l’agent utilisateur peut aussi créer des problèmes au lieu d’en résoudre. Certains sites utilisent l’agent utilisateur pour filtrer l’accès, dégrader l’affichage ou supprimer des fonctionnalités, parfois à juste titre et parfois non. Or, Vivaldi estime être plutôt mal traité de ce point de vue. Selon l’éditeur, certains sites web fonctionnent parfaitement avec Vivaldi, et pourtant ils bloquent le logiciel ou génèrent une mise en page défaillante.
Bloqués par WhatsApp et Microsoft
Ainsi, les utilisateurs de Vivaldi reçoivent des alertes d’incompatibilité sur Google Docs et ne peuvent pas utiliser l’interface web de Microsoft Teams ou de WhatsApp. Sur le site Netflix, ils sont incités à installer Silverlight, un plug-in de lecture audio/vidéo obsolète. « La principale raison de signer « Vivaldi » dans notre agent utilisateur était une question de fierté. Mais cette affirmation nous nuit, car nos concurrents et autres sites web s’en servent pour nous empêcher d’avoir accès à leurs services. C’est pourquoi nous avons désormais retiré notre signature afin de permettre à nos utilisateurs de naviguer sur ces sites sans difficulté », explique Jon von Tetzchner, PDG de Vivaldi, dans un communiqué.
Concrètement, la référence à Vivaldi en fin de chaîne de l’agent utilisateur est désormais supprimée. Vis-à-vis des serveurs web, les utilisateurs de Vivaldi seront donc désormais reconnus comme des utilisateurs de Chrome. Les cas de filtrage abusif mentionnés plus haut ne devraient plus survenir. Mais il y a également un revers à cette décision. Au niveau des statistiques, les utilisateurs de Vivaldi seront désormais noyés dans ceux de Chrome. Pour évaluer les parts de marché, ce sera donc plus difficile.
Source: Vivaldi
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