Qui va proposer la suite de logiciels de gravure la plus complète ? Nero Inc., avec sa suite Nero 7 Premium, ou Roxio, qui diffuse Easy Media Creator 8 ? Mon intention ici n’est pas de trancher entre les deux (ils
ont chacun leurs points forts et leurs lacunes), ni de mettre en cause la qualité indiscutable de ces programmes.Mais, en voyant ces mastodontes logiciels, j’en viens à me demander si le phénomène ‘ couteau suisse ‘ n’est pas en train de gagner le monde des logiciels. Car ces deux programmes, à l’origine, n’étaient que
des outils de gravure de CD (je parle de l’époque où l’on ne gravait pas encore de DVD).Au gré des versions successives, les éditeurs ont tellement enrichi leurs logiciels que ces derniers sont devenus de véritables usines à tout faire. Diaporama, visualisation et retouche d’image, éditeur de son, recherche de données,
utilitaire de sauvegarde… On y trouve même des petits accessoires (calendrier, planification de tâches) sans rapport immédiat avec la gravure.Tant mieux, me direz-vous, si je peux disposer de tous ces outils dans un seul logiciel, cela m’évitera d’en acheter plusieurs. Mais ce n’est pas aussi simple. Car cette surenchère a sa contrepartie.Les logiciels sont devenus de plus en plus gourmands en ressources système et en espace disque, plus complexes, plus longs à démarrer, parfois plus difficiles à désinstaller, comme cette icône Nero Scout, qui squatte l’Explorateur
de Windows et se montre assez difficile à supprimer. En outre, dans de nombreux cas, vous ne pourrez pas choisir les composants que vous désirez installer avec votre suite de gravure : c’est tout ou rien.Et puis à quoi bon proposer à l’acheteur des accessoires dont il dispose déjà sur son PC et dont il est pleinement satisfait ? Si vous avez l’habitude de retoucher vos fichiers sons, par exemple, avec un programme particulier (je
pense à l’excellent Audacity, totalement gratuit), vous ne serez peut-être pas prêt à apprendre le maniement du module de retouche intégré à votre suite de gravure.En outre, les gadgets à tout faire du genre montre/boussole ou taille-crayon/ouvre-boîte remplissent rarement de façon satisfaisante les multiples usages pour lesquels ils sont conçus…* Rédacteur en chef adjoint de L’Ordinateur individuelProchaine chronique vendredi 2 juin
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