Les mauvaises nouvelles ne cessent de s’empiler dans le secteur du jeu vidéo. Depuis l’an dernier, l’industrie s’est lancée dans une vaste purge, après avoir multiplié les embauches durant la crise sanitaire. Il s’est bizarrement trouvé que la folle croissance enregistrée pendant la pandémie n’a pas duré…
Grosse polémique pour Unity
Ce sont donc des milliers d’emplois qui ont été supprimés dans le secteur, et le compteur tourne toujours. Nouvel exemple avec Unity, qui développe le moteur de jeu éponyme (il est à l’œuvre dans Fall Guys ou encore Pokémon GO). Dans un document envoyé à la SEC, le gendarme américain de la Bourse, l’entreprise a annoncé une nouvelle charrette de licenciements qui va toucher 1 800 employés environ. Cela représente, mine de rien, 25 % des effectifs de la société !
Ces coupes claires ont été décidées dans le cadre d’une « restructuration » de Unity, qui cherche à se recentrer sur son cœur d’activité. L’entreprise a beaucoup souffert de l’annonce, en septembre dernier, de gros changements dans le modèle économique du moteur de rendu. En substance, les développeurs auraient dû verser une dîme à chaque téléchargement de leurs jeux utilisant Unity, en fonction de certains critères.
La polémique n’a pas tardé, en particulier chez les petits développeurs qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts. Sous la pression, Unity a reculé, mais c’était trop tard, des développeurs ont décidé de quitter le navire tandis que les moteurs concurrents, en particulier Game Maker, en ont profité pour attirer les dévs avec de meilleures conditions. Quant à l’image de marque de Unity, elle s’est fortement dégradée.
Unity n’est pas le seul moteur à souffrir de la situation difficile dans le secteur. Epic aussi a supprimé des postes l’an dernier, mais pour d’autres raisons que son principal concurrent.
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