Une France éliminée de la Coupe du monde dès le premier tour, des législatives toutes molles qui intéressent moins de un jeune sur deux, le maxi-bateau de Kersauson abîmé par un chauffard des mers, et la reprise qui ne reprise pas vraiment, on n’a plus la “niaque” dans notre beau pays. Les rêves capotent, la dure réalité s’impose partout, froide comme un iceberg. Raffarin, si c’est toujours lui, aura du pain sur la planche pour redonner le moral aux Français. Les affaires suivent le même trend : on consolide à tout va, on soupèse son Ebitda, on serre les cordons, le business est entré en phase de cryogénisation, en attendant un hypothétique réchauffement de la planète boursière qui ferait sortir les momies de leur inactivisme forcené. Moi, je dis halte-là ! Il est temps de reparler d’utopie, de bonheur, de poésie, de retrouver d’autres valeurs, celles qui intéressent les vraies gens. En plus, tout ça pourrait faire du bon business : les seniors, les loisirs, l’éthique, l’environnement, la solidarité, l’urbanisme, la décentralisation, la santé, voilà de nouveaux marchés enthousiasmants qui ne demandent qu’à décoller. Investissez dans les bons créneaux, messieurs les financiers, regardez le monde devant vous. Oubliez Flaubert qui disait : “L’avenir est ce qu’il y a de pire dans le présent.” De l’audace, que diable et des c… aussi : c’est ce dernier attribut (excusez le machisme, c’est pour aller vite dans la démonstration) qui manque le plus à certains comptables timorés, managers pétrifiés, imitateurs borgnes. Je ne vois rien, je n’entends rien, je compte : telle est leur seule litanie. Quant aux vrais entrepreneurs, pleins de projets sans financement, pauvres morts-nés de l’après-bulle, quils se morfondent !
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
