Publiques, libres d’accès et de réutilisation… Une grande partie des données administratives seront bientôt disponibles sur opendata.gouv.fr, nous promet le directeur d’Etalab.
Objectifs : transparence de l’État, innovation, nouveaux services pour les citoyens. L’idée de créer un portail unique ? opendata.gouv.fr ? où seront rassemblées toutes les données issues des administrations de l’État et des établissements publics administratifs, a été actée par le Conseil de modernisation des politiques publiques le 30 juin 2010. En février 2011, le Premier ministre confie cette mission à Séverin Naudet, son fidèle conseiller pour le multimédia. Nous sommes donc allés à la rencontre de celui qui va orchestrer le plus grand chantier de partage de données publiques jamais mis en œuvre sur le Web français. Il nous reçoit dans ses tout nouveaux bureaux, qu’il partage avec la Direction des systèmes d’information de l’État. Ce jour-là, c’est costume-cravate, réunion interministérielle oblige. Quelques jours plus tard, c’est en jean et chemise ouverte qu’il présente son projet devant le public ? plutôt réjoui de la décontraction ? de la conférence “ L’open data, et nous, et nous, et nous ? ”, organisée par Microsoft et le World e.gov Forum.Atypique, la jeune carrière de Séverin Naudet a été rythmée par ses trois passions : la mer, la musique, la politique. Il fait ses armes dans la marine, dans la communication, réalise ses rêves en produisant des artistes, mais se fait régulièrement rattraper par le virus de la politique, qu’il nourrit d’abord (assez brièvement) aux côtés d’Hervé de Charette, puis de Renaud Donnedieu de Vabres, avec lequel il travaille pendant trois années à la régulation du secteur des industries culturelles, et enfin du Premier ministre François Fillon pendant près de quatre ans. Aujourd’hui à la tête de la mission Etalab, il doit coordonner l’action des administrations, aider les établissements publics à mettre à disposition leurs données et créer un portail unique où toutes ces informations seront disponibles. Il promet un accès ouvert, une réutilisation des données, aussi libres que possible, pour favoriser au maximum, à partir de ces dernières, l’émergence de nouveaux services en ligne et d’applications mobiles. Il veut également aller vite. Un défi technique, citoyen mais aussi politique. Selon lui, on pourra découvrir la version bêta d’opendata.gouv.fr dès décembre prochain.