La fièvre du conseil en e-business gagne le marché français. Le Syntec Conseil en management, qui représente à lui seul la moitié du chiffre d’affaires du conseil en France, en profite pour lancer son site communautaire Planète Conseil, une sorte d’intranet et extranet destiné à la profession. Et il dévoile les résultats d’une enquête réalisée auprès de ses cinquante-deux sociétés adhérentes. Les grands cabinets de conseil comme les consultants indépendants, qui commencent à se multiplier, ont compris depuis quelque temps l’intérêt des activités de conseil (conseil en management, en organisation, technologique, en conduite du changement, etc. ). Et ce face à l’émergence de nouvelles missions liées à Internet. Celles-ci représentent, selon l’étude, une part croissante de leur activité. Une réalité que confirme la majorité des adhérents (70 %), interrogés récemment par le Syntec Conseil en management. Pour plus de la moitié d’entre eux, il s’agit d’une partie significative de leurs nouvelles activités. “Toutefois, le chiffre d’affaires correspondant à ce nouveau secteur reste minime”, précise Pierre Nanterme associé chez Andersen Consulting, et administrateur du Syntec. Pour ajouter :“Nous pensons que ces projets liés à l’e-business touchent non seulement la stratégie des entreprises et leur technologie, mais aussi l’organisation et l’ensemble des processus.”
60 % des sociétés doivent recruter
Tous types de conseil seront demandés pour ces nouveaux projets liés au commerce électronique. Avec, en tête, le conseil en organisation (54 % des nouveaux projets viennent de l’e-business), suivi des conseils en stratégie, puis en technologie et en conduite du changement. “Ce dernier, qui représente 20 %, est sous-évalué. Si, dans les missions liées à Internet, la vitesse d’exécution prime le plus souvent, il ne peut en être de même concernant le facteur organisationnel et humain”, ajoute Pierre Nanterme. Si bien qu’une réorganisation s’est avérée urgente pour ces sociétés et cabinets de conseil : près de 50 % d’entre eux affirment affecter aujourd’hui des consultants à l’e-business. Et 60 % des sociétés interrogées sont obligées de procéder à des recrutements externes. Le recrutement demeure l’une des principales préoccupations des membres du Syntec. Une grande majorité (plus de 81 %) estime que celui-ci doit engager une démarche de recrutement de nouveaux adhérents. A ce jour, un quart des plus gros cabinets de conseil possèdent de vraies structures dédiées à l’e-business. Et 60 % des adhérents précisent qu’ils ont conclu des partenariats ou des alliances pour pouvoir mettre en ?”uvre ces nouveaux projets Internet. La moyenne ? De deux à trois partenaires pour une entreprise cliente, selon Pierre Nanterme, afin de mobiliser rapidement les compétences adéquates. En réponse, le syndicat révèle, pour l’heure, que plus de mille cinq cents jeunes diplômés intègrent chaque année la profession. Doté d’un nouveau président, Alain Donzeaud (Gemini Consulting), le Syntec a exprimé la volonté d’attirer des agences Web et des cabinets plus spécialisés. Dernier volet : le mode de rémunération va évoluer : “Nous observons l’émergence des stock options, car la notion de bon salaire ne semble plus suffisante. Ce qui pousse, entre autres, les cabinets de conseil à entrer en Bourse”, conclut Pierre Nanterme.
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