Homme de l’ombre, éminence grise, fin tacticien… les qualificatifs ne manquent pas à qui veut dépeindre Gérard Moine, l’un des plus influents membres de l’état-major de France Télécom. Redoutable négociateur, cet énarque très pince-sans-rire et incollable sur la réglementation des télécommunications – personne ne viendrait à en douter – a le vent en poupe dans le sérail de l’opérateur historique. Directeur de cabinet du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Espace, à la fin des années 80, il a ensuite piloté le cabinet du Premier ministre Edith Cresson, avant de rejoindre France Télécom, en 1992. Autant dire que la haute administration et les rouages ministériels n’ont aucun secret pour lui. Difficile, au cours de ces dernières années, de lui résister dans cet univers feutré des cercles gouvernementaux, où sa dialectique fait généralement merveille, dès lors qu’il s’agit de défendre sa ‘ boutique ‘ auprès de ses nombreux relais de tous bords. Dernièrement, son éclectisme lui a même valu de passer pour l’instigateur du retrait de l’amendement gouvernemental sur le dégroupage. On le dit, aussi, proche du nouveau ministre de l’Economie et des Finances. Autant de commentaires que l’intéressé relativise très volontiers. Comme quoi, on ne prête qu’aux riches… Aujourd’hui, la seule certitude de Gérard Moine est sa prochaine nomination au poste de secrétaire général de France Télécom. Une décision qui confirme, s’il en était encore besoin, son influence croissante au sein du groupe.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.