“ Je préfère mon iPhone au Blackberry que fournit mon employeur. ” Telle est la formule fondatrice du phénomène BYOD (Bring Your Own Device, Apportez votre propre équipement). En effet, PC portable, smartphones et à présent tablettes tactiles… sont à la fois présents dans l’entreprise et à la maison. Des cadres supérieurs demandent, eux, tout simplement des machines à la mode destinées à des usages au départ professionnels… auxquels s’ajoute un nombre croissant d’usages personnels. Par ailleurs, les services Saas (Software as a Service) se déclinent, pour la plupart, en versions pour PC, smartphones et tablettes. Résultat, ces applications sont utilisées par l’équipement qui convient au bon moment.
L’entreprise gagne en temps et en investissement
Un autre moteur du BYOD touche à la lenteur des TPE-PME à adopter les nouveaux outils électroniques. Le principal frein étant souvent le prix : un iPad vaut pratiquement le prix d’un petit serveur ! Avec le BYOD, les TPE-PME s’affranchissent d’un grand nombre de coûts liés à la gestion d’un parc de machines. “ La PME n’a plus besoin d’investir, de faire l’avance de trésorerie, de traiter une gestion de parc au plan comptable. Bref, elle gagne en temps, en investissement et en simplification ”, détaille Anne-Caroline Tanguy, directrice EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) de la communication de McAfee, éditeur de logiciels de sécurité.“ En outre, les collaborateurs sont plus productifs car ils utilisent un outil qu’ils ont choisi et connaissent bien. ” De plus en plus de grands groupes réfléchissent à des allocations pour appareils mobiles, à l’instar de ce qui se pratique pour les voitures. Revers de la médaille, l’informatique mobile suscite l’explosion d’une certaine délinquance numérique. Selon le rapport de McAfee sur le paysage des menaces au dernier trimestre 2011, le nombre total de risques informatiques détectés a franchi la barre des 75 millions ! “ Une fois encore, Android a été la cible de prédilection des auteurs de logiciels malveillants pour mobiles ”, analyse l’étude de McAfee.Le BYOD rajoute quelques vulnérabilités. Tout d’abord, dans les 500 000 applications de l’App Store d’Apple et des 450 000 de l’Android Market de Google (seulement 80 000 applications mobiles pour Windows 7). “ Il y a eu cette année une augmentation de 76 % des applications malveillantes sur Android (300 millions de smartphones), commente Anne-Caroline Tanguy. Et cette tendance ne fait que s’accélérer. ” Ce n’est pas tout. Les codes malveillants pullulent également sur les réseaux sociaux. A lui seul, Facebook compte 500 000 applications. Toutes n’étant pas innocentes.Citons, ensuite, le mélange des genres, ou plutôt des données personnelles et professionnelles, à bord du même équipement. “ En cas de perte ou de vol de l’appareil mobile, ou lorsque des personnes quittent l’entreprise de gré ou de force, l’accès à des fichiers ou des informations peut s’opérer en dehors du contrôle qui existait avec les PC fournis et configurés par l’entreprise ”, soulève Laurent Gentil, responsable avant-vente de Sophos France, un éditeur de logiciels de sécurité informatique.
Une solution grand public pour pallier les failles sécuritaires
Certes, des logiciels de MDM (Mobile Device Management, gestion d’équipements mobiles) comme ceux de McAfee, MobileIron, Sophos, Tarmac (pour iOS), Telelogos… permettent de bloquer à distance le fonctionnement de l’appareil et d’effacer les données de l’entreprise stockées dans un container embarqué, parfois même sous forme cryptée. Encore faut-il les installer. A cet égard, les TPE peuvent opter pour la solution grand public McAfee All Access, qui recouvre l’ensemble des appareils connectés d’un foyer (jusqu’à cinq personnes), quels que soient le nombre et le type d’appareils à sécuriser, pour 120 euros ttc par an. Au-delà de ce seuil, les solutions en portails, dans l’entreprise ou en mode Saas, sont préférables.
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