“Trop de salons tue les salons”, voilà qui n’est pas très original, mais pour le visiteur qui a fait le déplacement jusqu’à Barcelone pour le salon UMTS 2001 le 17 octobre dernier, ce lieu commun a pris tout son sens. À l’heure où s’ouvrait le salon de la troisième génération de mobiles, Bercy consentait une énorme remise aux opérateurs français sur le prix des licences. Mais, une bonne nouvelle française ne fait pas un bon salon espagnol.Ainsi, à part Telefónica Móviles, pas un opérateur de mobiles sur le salon. Pire, les équipementiers, qui ont pourtant réclamé à cor et à cri cette nouvelle génération, n’ont pas daigné se déplacer. Absents donc Nokia, Ericsson, Alcatel, ou encore, Siemens, alors qu’il est plus que temps pour eux de montrer qu’ils sont impliqués afin de faire taire les rumeurs faisant état d’une technologie UMTS plus que balbutiante. Mais alors, qu’y avait-il à voir à Barcelone ?Parmi les exposants les plus actifs, Unisys a pu au moins démontrer sa solution de Multimedia Messaging Service (MMS), qui permet de transmettre des messages voix, image et vidéo quel que soit le type de terminal pour la réception, véritable extension du Short Message Service (SMS), eldorado actuel des opérateurs GSM.
Pousser les solutions de messagerie ou pas ?
Deux logiques s’affrontent : d’un côté, des constructeurs comme Nokia ou Lucent Technologies, qui veulent pousser leur solution ; et, de l’autre, de vrais spécialistes de la messagerie, comme Unisys ou Comverse. Pour Robert Le Duigou, vice-président et directeur général pour l’Europe continentale d’Unisys, “certains vendeurs de switches, tel Ericsson, avaient développé leur propre service de messagerie mais n’ont pas su le faire évoluer. Ils se sont donc tournés vers des fournisseurs comme nous ou Comverse pour cette évolution “. Et l’analyse vaut aussi pour Nokia. En effet, selon lui, Nokia n’a pas les moyens de tout faire : des terminaux, des équipements réseaux et des services de messagerie, tout en les maintenant au sommet des évolutions. Interrogé lors du salon Interop à Paris, Sandy Babai, chef de projet chez Nokia, ne l’entend évidemment pas de cette oreille : “Nous sommes plus impliqués dans le réseau que les fournisseurs de solutions de messagerie et donc mieux à même d’intégrer une solution MMS dans le réseau d’un opérateur.” Même son de cloche chez Lucent. Ainsi, dans ce domaine, se côtoyaient Comverse, Unisys et Logica, alors que les solutions des constructeurs n’étaient pas présentes.
Planification et géolocalisation
Chez les autres exposants, deux principaux thèmes se dégageaient : la planification réseau et la géolocalisation. Dans le premier domaine étaient présents la filiale consulting d’Orange, le britannique CDS, ou encore, Marconi. Mais quel besoin de présenter des services à des opérateurs absents ?Pour la géolocalisation, la start-up française Opteway a présenté Optego, plate-forme de services permettant la géolocalisation et le commerce mobile sur téléphone, PDA ou système de navigation de voiture.
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