Selon l’Organisation mondiale de la santé, près de deux milliards de personnes sont en surpoids sur la planète. Pour les aider à perdre du poids, le MIT planche sur un compteur de calories à contrôle vocal, moins fastidieux à utiliser que les outils existants, qui a été présenté lors d’une conférence tout récemment.
Grâce à cet outil, il suffit de prononcer la phrase « j’ai pris un bol de flocons d’avoine, une banane et un verre de jus d’orange » pour obtenir le nombre de calories correspondant à ce petit-déjeuner d’après la base de données du département américain de l’Agriculture (USDA).
Ayant choisi d’utiliser l’outil gratuit de reconnaissance vocale de Google, les chercheurs se sont concentrés sur deux autres points. Pour commencer, il a fallu apprendre à la machine à reconnaître la pertinence nutritionnelle des mots prononcés. Ainsi « banane » ne renvoie pas aux mêmes informations nutritionnelles que « milkshake à la banane ». Il a ensuite fallu faire correspondre les entrées de la base de données de l’USDA, avec les termes de la vie courante.
Créer des modèles à l’aide d’algorithmes
Le premier problème a été résolu en se servant du machine learning. Des volontaires ont enregistré leurs repas, puis ont classé les différents mots de leurs descriptions en catégories (quantité, aliment, marques ou éléments modifiant un aliment).
Une fois qu’ils ont eu enregistré 10 000 descriptions de repas, les chercheurs ont alors appliqué des algorithmes d’apprentissage automatique pour créer des modèles dans les relations syntaxiques entre les mots ce qui a permis d’identifier leur rôle nutritionnel.
La deuxième partie de l’équation a été résolue par l’utilisation d’une base de données open-source, Freebase, qui dispose de plus de 8 000 entrées alimentaires dont un certain nombre de synonymes : par exemple bifteck correspond à steak mais aussi à tranche de bœuf.
Le prototype présenté lors de la conférence n’est pas encore complètement automatisé, il visait juste à montrer le traitement du langage naturel par les chercheurs. Mais une fois qu’il sera vraiment opérationnel, les chercheurs pourront vérifier si sa simplicité d’usage incite les gens à poursuivre leurs efforts en matière de surveillance de leur alimentation.
Susan Roberts, directrice d’un laboratoire de l’USDA, est persuadée qu’un tel système « pourrait être utilisé avec un smartphone et permettrait aux gens de prendre conscience de ce qu’ils mangent facilement et où qu’ils soient ».
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