Séquence nostalgie. À la fin du mois de juin, le Minitel sera débranché, trente ans après sa première mise en service, en 1982, par l’ex-administration des P&T (Postes et Télécommunications). À l’heure où l’on parle de smartphones et de tablettes, la fin du Minitel nous renvoie à une autre époque, avec une certaine tristesse pour ceux qui l’ont vécue. Une époque où la France dominait les réseaux avec son terminal innovant, une époque où parler de télématique ne faisait pas ringard, une époque où l’on pratiquait un 3615 bien utile ou un 3617 coquin comme on s’échange aujourd’hui de bonnes adresses Internet entre amis. Il ne faut pas avoir trop de peine quand même : le Minitel était lent, très lent, seulement 1,2 Kbit/s en réception, soit plusieurs milliers de fois moins rapide que l’ADSL ! Comment être nostalgique d’une page en noir et blanc où chaque photo s’affichait ligne par ligne. Mais le petit boîtier beige et marron était bien pratique, à l’instar de son service le plus utilisé, l’annuaire électronique (3611 pour les intimes). Aujourd’hui, 1 800 services seulement restent disponibles. Au 30 juin prochain, ils vont tous migrer sur Internet, si ce n’est déjà fait, ou sur téléphone. Le million d’utilisateurs du Minitel devra se faire violence et lâcher définitivement le clavier, Orange ne les obligeant pas à rendre leur relique adorée, ce qui au passage permettra à l’opérateur d’économiser sur la collecte et le recyclage des appareils.
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