Alors qu’il présente le iMinitel, émulation Minitel en protocole TCP/IP, Nicolas Dufourcq, directeur de la division Multimédia de France Télécom, assure que, “dans cinq ans, le Minitel sera toujours là, mais il ne sera plus le terminal beige en mode videotex.”L’avantage du iMinitel ? Le gain de vitesse. Depuis un micro, la consultation des pages Minitel s’effectue jusqu’à 56 kbit/s théoriques avec un modem RTC et jusqu’à 64 kbit/s avec un raccordement Numéris, contre 1,2 kbit/s auparavant. De quoi réduire la durée de connexion de l’utilisateur. Toutefois, la grille tarifaire en tant que telle n’évolue pas.La connexion aux services Minitel s’effectuera par l’intermédiaire d’un navigateur intégrant les fonctions usuelles : enregistrement de signets, copier-coller, impression… le tout accessible par le biais du clavier mais aussi par la souris ! Il suffira juste de taper le nom du service ou de la société (SNCF, alapage, Annu, etc.) auquel on souhaite se connecter.
Un émulateur intégré aux micros
Tous les services Minitel en 3614, 3615, 3617 demeurent accessibles. En outre, plus besoin de se déconnecter puis de se reconnecter pour passer d’un service à un autre. Et afin de favoriser la découverte, un guide sélectif figure en page d’accueil. France Télécom a également lancé Extra, un magazine on line qui met en avant les services proposés.L’utilisateur pourra télécharger gratuitement le navigateur, soit en se connectant à www.minitel.net soit en se procurant un CD-ROM dans les agences France Télécom.Il est à noter que ce nouvel émulateur sera intégré dans les équipements informatiques. Des partenariats ont ainsi été conclus avec des constructeurs de PC (Compaq, HP, IBM…), des constructeurs de modems (Olitec, Kortex) et des fabricants de routeurs (Netopia, Cisco…). L’objectif étant que 80 % des micro-ordinateurs intègrent un émulateur iMinitel fin 2001.
5,2 milliards de francs de CA en 1999 pour le Minitel
Loin de s’opposer à Internet, iMinitel joue la carte de la complémentarité. Face au Web, le Minitel a l’avantage de la facilité d’utilisation. C’est ainsi que le Minitel parvient encore à générer un chiffre d’affaires de 5,2 milliards de francs en 1999 (dont 3 milliards ont été reversés aux fournisseurs de services), contre 6 milliards de francs en 1996. 1176 nouveaux codes de services ont été créés au cours du premier semestre 2000. Les éditeurs de services ne sont évidemment plus, et ce, depuis longtemps, exclusifs : 79 % d’entre eux exploitent simultanément au moins un site Internet et 48 % au moins un site Audiotel.
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