Venu à Quimper pour inaugurer le
réseau de fibre optique installé sur les câbles électriques par une structure d’EDF, Réseau de transport d’électricité (RTE), le ministre délégué à l’Industrie, Patrick Devedjian, a
annoncé la commercialisation, en février prochain, des premières formules d’abonnement à Internet par la prise électrique. Ce qu’on appelle le courant porteur en ligne (CPL), mais qui n’a rien à voir avec le réseau installé par RTE en Bretagne, où
il s’agit toujours de fibre optique.Selon l’AFP, le ministère doit, avant ces abonnements, publier un ‘ Guide des bonnes pratiques sur les courants porteurs en ligne ‘, sorte de vademecum explicatif sur cette norme à
destination des collectivités locales et des opérateurs, c’est-à-dire les futurs partenaires de ce type de projet.Si le CPL reste assez peu connu du grand public, plusieurs expérimentations sont en cours depuis plus de un an, dans le département de la
Manche et en
région parisienne, dans le cadre du Sipperec.
Des services calqués sur ceux de l’ADSL
L’annonce du ministre intervient un mois après que ce syndicat intercommunal de plus de 80 communes des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis, du Val de Marne et des Yvelines a lancé une délégation de service public destinée à faire
exploiter son réseau CPL par des opérateurs.Une initiative qui sanctionne un retour satisfaisant des expériences menées jusque-là à Courbevoie, Levallois-Perret et Nanterre, pour les particuliers, et à Rosny-sous-Bois, sur un site d’entreprise. Début 2005, le Sipperec y ajoutera
une expérience de vidéosurveillance, à Villeneuve-la-Garenne, tandis que, à Levallois-Perret, il teste la voix sur IP avec neuf telecom.Car le but est bien de pouvoir proposer un éventail de services équivalent à ce qui se fait avec l’ADSL. ‘ Il faut que cela se rapproche le plus possible des offres déjà existantes et au même coût, voire à un coût
moindre ‘, explique-t-on au Sipperec.Alors que le ministre parle d’équiper en priorité les zones rurales avec le CPL, pour compenser les manques de l’ADSL, ces expérimentations en région parisienne ont un autre intérêt. ‘ En zone urbaine, cela permet
de faire baisser les coûts d’équipement, d’amortir le matériel, car derrière, il y a plus de postes ‘.Un moyen de desservir ensuite, ou en parallèle, des zones isolées à coût raisonnable, pour l’opérateur comme pour labonné.
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