D’ordinaire, le cabinet de conseil Gartner délivre volontiers ses commentaires en matière de rachats et fusions du monde high tech. Aujourd’hui, la société n’a pas souhaité faire de commentaires, et pour cause, puisque c’est elle qui
acquiert un de ses rivaux. Gartner va débourser en cash 162 millions de dollars, soit 119 millions d’euros, pour mettre la main sur Meta Group, un concurrent direct.Les conseils d’administration des deux sociétés ont validé cette opération, qui intervient
deux ans après le rachat de Giga Information Group par Forrester Research, pour la somme de 51 millions de dollars.Gartner et Meta Group ont des activités similaires (conseil, analyses et études pour le monde des technologies de l’information) mais des tailles assez différentes, Gartner étant bien plus ‘ gros ‘ que son
ex-rival. Ils affichent des chiffres d’affaires respectifs pour 2003 de 858 et 122 millions de dollars. Selon Les Echos, Meta Group a enregistré une perte nette l’an dernier de 4,3 millions et recherchait depuis
plusieurs mois un repreneur ou de nouveaux actionnaires.
Une intégration facile selon Gartner
Du côté de Gartner, on se félicite du renfort que va constituer Meta Group en matière d’études et de recherches, ainsi que de forces de vente. ‘ Gartner et Meta Group sont tous deux basés à Stamford
[dans le Connecticut aux Etats-Unis, NDLR] et possèdent des modèles économiques semblables, ce qui facilitera l’intégration du catalogue de Meta Group dans celui de Gartner ‘, explique Gene Hall, le PDG de Gartner,
dans un communiqué.Gartner estime que l’opération, qui devrait être bouclée au cours du deuxième trimestre de 2005, n’aura pas d’impact majeur sur ses résultats de l’année prochaine. Le cabinet revendique 75 bureaux dans le monde entier, et emploie
3 700 associés, dont un millier de consultants et analystes. Un chiffre qui inquiète un analyste de Meta Group, cité par Les Echos, qui évoque ‘ une mauvaise surprise a priori en terme
demplois ‘.
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