La gestion de contenu s’inscrit à la frontière de multiples disciplines. Elle attire des éditeurs aux profils variés.
La méthode la plus radicale pour catégoriser les outils de gestion de contenu web est encore de procéder par exclusion. Ce ne sont ni des outils auteurs (destinés à la création de documents multimédias) ni des outils de gestion électronique de documents, non plus d’ailleurs que des logiciels de gestion des changements applicatifs. On ne peut pas plus les ranger sous la bannière des serveurs d’applications que sous celle des serveurs de personnalisation.Ces logiciels se situent, en fait, au confluent de toutes ces disciplines, auxquelles ils empruntent de nombreuses technologies. Ils s’inscrivent entre les outils de création et ceux de présentation. Il arrive, toutefois, qu’ils empiètent sur l’une ou l’autre de ces deux activités au gré du métier d’origine de leur éditeur. Ainsi, les acteurs traditionnels de la gestion électronique de documents privilégient-ils les liens avec les outils d’élaboration du contenu. De leur côté, les pionniers de la publication en ligne étendent leur domaine d’intervention jusqu’à l’assemblage des pages.Plus récemment est apparue une nouvelle génération d’éditeurs, qui se veulent des puristes de la gestion de contenu. Ces néospécialistes, comme Interwoven, s’interdisent de sortir de leur domaine d’expertise premier : la gestion de contenu web. Il est vrai que leur tâche est déjà large. Elle inclut l’importation des documents, leur description à l’aide de métadonnées, leur stockage dans un référentiel, la gestion séparée du contenu et des modèles de présentation, les circuits d’approbation de mise en ligne, ainsi que la gestion du cycle de vie des documents et du site lui-même.Pour ajouter à la confusion existante, les spécialistes de la gestion de configuration, comme Rational ou Merant, viennent également à la gestion de contenu à travers leur expertise dans la gestion des changements au sein des applications.