IBM peut se frotter les mains. Le mainframe continue d’être la référence de tous les constructeurs. Alors que Sun affiche la “mainframe affinity” de son nouveau serveur haut de gamme E15K, HP adopte une “approche mainframe” pour son milieu de gamme Unix. “Notre objectif est d’atteindre une stabilité équivalente à celle des mainframes”, explique Benoît Maillard, consultant chez HP. Partitionnement physique et virtuel, haute disponibilité, facturation à la consommation et capacité à la demande sont donc au programme du nouveau serveur HP rp8400. S’attaquant ouvertement aux Sun Fire 6800 et IBM pSeries 680, il vient se positionner, dans la gamme, entre le Superdome et le rp7400 (anciennement HP 9000 série-N). Reposant sur une architecture PA-Risc, il peut recevoir jusqu’à seize processeurs 64 bits de dernière génération PA-8700, cadencés à 650 ou 750 MHz. Ces puces intègrent un cache de 2,25 Mo, contre 1,5 Mo pour les moutures précédentes. A terme, elles pourront être remplacées, par groupes de quatre, par les futures PA-8800 ou par des Itanium. Il faudra néanmoins, pour cela, remplacer à chaud les cartes les accueillant. Et pour accroître encore la disponibilité du système, HP mise sur la redondance des éléments et a doté ses mémoires d’une correction automatique des erreurs (spare). Elle repose sur la technologie Chipkill d’IBM, elle-même inspirée du modèle Raid 5 pour disques. Côté partitionnement, le rp8400 peut être physiquement scindé en deux, avec un minimum de quatre processeurs sur une partition. Le partitionnement virtuel ?” ou logiciel ?” sera disponible dès le début de l’année prochaine. Il permettra de simuler jusqu’à seize serveurs indépendants. Le mode de facturation, toujours inspiré de l’offre Superdome, permet d’installer des processeurs supplémentaires qui ne seront activés qu’en fonction des besoins. Le client peut aussi choisir de payer mensuellement sa consommation de puissance. Enfin, le rp8400 est livré en standard avec HP-UX 11i.
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