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Le matériel d’occasion peut faire aussi bien que le neuf

Pour que les achats en seconde main soient une réelle affaire, certains éléments sont à étudier. Garanties, état du matériel, frais annexes et pérennité du parc sont les premiers d’entre eux.

Acheter du matériel quasiment neuf au tiers du prix du neuf. L’idée a de quoi séduire. PME et grands comptes l’ont bien compris, et ils sont nombreux à se fournir en matériel d’occasion auprès des brokers et autres revendeurs. Il faudra cependant prendre certaines précautions pour éviter les mauvaises surprises. Premier élément sur la liste des plaintes, la garantie. Elle varie de un mois à un an – quand il y en a une -, et peut être soit celle du revendeur, soit celle du constructeur. “Attention ! Les garanties des constructeurs démarrent parfois au moment de l’achat du matériel par le revendeur ou le broker, et non à partir de la date d’achat du client final “, prévient Joseph Aubertin, directeur des systèmes d’information chez Bricard, qui a d’ailleurs été échaudé par deux mésaventures successives suite à l’achat de PC d’occasion. “Les deux PC sont tombés en panne juste après la fin de la garantie. Ils présentaient tous les deux la même défaillance. Nous avons d’abord pensé que c’était la carte mère, mais même après son changement les PC ne redémarraient plus. Nous avons arrêté là les tentatives de réparation, qui nous auraient coûté plus cher que le prix auquel nous avions acheté, raconte Joseph Aubertin, depuis, je n’achète plus de PC d’occasion.”Ce qui ne l’empêche pas d’acheter d’autres types de matériels chez les brokers (lire encadré). Et lorsqu’il n’y a plus de garantie, outre les risques de pannes qui ne sont pas couverts, se posent d’autres problèmes. “Nous avons dû racheter des batteries pour nos portables d’occasion. Sans la garantie, nous les avons payées près de 1 000 F, alors que les portables en eux-mêmes nous avaient coûté environ 5 000 F “, rapporte Julien Mathonière, responsable informatique chez Grégoire. Deuxième inconvénient, la difficulté à trouver de grandes quantités de matériels de même marque et de même configuration. “S’équiper en matériel d’occasion revient à construire un parc hétérogène et donc à compliquer la maintenance “, estime Julien Mathonière. Ce dernier remarque d’ailleurs que sur certains PC, les prix proposés en occasion ne sont pas inférieurs de beaucoup à ceux du neuf. “Entre un ordinateur neuf à 9 000 F ht, qui sera identique à celui que j’ai déjà, et une occasion à 6 000 F ht, qui sera différente du reste de mon parc, je n’hésite pas “, poursuit le responsable informatique.

Matériel d’occasion, matériel obsolète ?

Qui dit matériel de seconde main, dit matériel dont les performances sont inférieures à celles du neuf. “Même si tous nos salariés n’ont pas besoin d’avoir des postes ultraperformants, il faut que le matériel, et donc les postes clients, suive pour que le réseau, lui, soit performant. Si on décide de déployer un nouveau système d’exploitation, toutes les machines devront pouvoir l’exploiter “, remarque Julien Mathonière.Quant au choix du fournisseur, les raisons le plus souvent invoquées sont “le hasard “, ou “en fonction de ce qu’il propose “, même si nos témoins ont leurs favoris : la société Mile pour Grégoire, et Clément SA pour Bricard. “Si je dois travailler avec un nouveau prestataire, je me renseigne avant tout sur la pérennité de l’entreprise, après, c’est en expérimentant que l’on identifie les meilleurs, estime Joseph Aubertin. Propreté du matériel livré, adéquation de la livraison avec la commande, vérification de la présence de tous les éléments internes, comme les barrettes mémoires, sont ensuite les éléments à vérifier.”

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Stéphanie Renault