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Le matériel

Concentré technologique, laboratoire à idées… Le smartphone est à la pointe en matière de nouveautés. Revue de détails.

Les smartphones sont les dignes héritiers des PDA, ces ordinateurs de poche qui faisaient fureur début 2000. Ordinateur : le mot est lâché. Car, de par leur conception, ils sont assez proches des PC et des Mac qui peuplent notre quotidien : un processeur central, de la mémoire pour faire fonctionner les logiciels et stocker les données, des interfaces de communication, un clavier ? physique ou virtuel ?, un écran… La grande différence réside dans l’encombrement, puisque tout tient dans le creux de la main, dans un volume d’environ 90 cm3. De plus, ils ne cessent de gagner en polyvalence : d’abord cantonnés à des tâches plus professionnelles ? accès à Internet en déplacement, à la messagerie de l’entreprise, gestion d’agenda et de carnet d’adresses ?, les smartphones sont devenus des appareils multimédias, à la fois baladeur audio-vidéo, appareil photo, caméra et même console de jeux portable.Prouesse notable, les terminaux se sont enrichis au fil des années tout en devenant moins encombrants ! Le mérite en revient notamment à l’emploi de puces multifonctions (telle celle de Broadcom gérant à la fois le Wi-Fi, le Bluetooth et le tuner FM). Bien sûr, il n’est pas question d’égaler en performances les composants d’un PC : les éléments d’un smartphone sont conçus pour consommer et chauffer peu (l’espace est confiné, l’énergie rare) et sont, de par leurs dimensions et leur conception, fondamentalement différents. Le matériel possède, certes, des limites, mais elles sont habilement contournées !

Le bluetooth

Moins mis en avant que la connectivité 3G ou le Wi-Fi, le Bluetooth est pourtant essentiel sur un smartphone. Premièrement, cette interface radio à courte portée est bien pratique pour connecter une oreillette sans fil, plus confortable pour téléphoner. Deuxièmement, elle sert aussi à s’interfacer avec un ordinateur et échanger des données avec lui. Enfin, les amateurs de musique pourront l’employer pour relier un casque stéréo sans fil à leur smartphone, grâce à un profil Bluetooth particulier exploitable sur de nombreux téléphones.

La mémoire

Plus que la mémoire vive, c’est la mémoire de stockage qui est ici importante. De type Flash, elle accueille les différents contenus du smartphone : contacts, fichiers multimédias, messages… et nouvelles applications. La présence d’un espace de stockage confortable (plus de 1 Go) est donc appréciable, même si certains modèles se contentent de moins. Dans ce cas, il faudra recourir à une carte mémoire additionnelle (voir ci-dessous).

Le lecteur de cartes

C’est l’ami des téléphones à faible mémoire et des grands utilisateurs de fichiers multimédias : la quasi-totalité des smartphones du marché ? à l’exception notable de l’iPhone ? possède un lecteur de cartes qui accepte les cartes MicroSD et leur déclinaison de plus grande capacité, les MicroSDHC. De quoi enregistrer dans son téléphone quelques gigas supplémentaires de fichiers en tout genre, sérieux ou plus ludiques.

Le GPS

Notre premier test d’un téléphone évolué équipé d’une fonction de navigation par satellite remonte à 2005. Depuis, pas mal de chemin parcouru : de nombreux smartphones sont équipés d’une puce GPS servant par exemple à la géolocalisation de photos. Mais sans faire office de GPS autonome : le logiciel réalisant le guidage vocal est en sus et payant. Ce qui pourrait changer courant 2010 avec l’arrivée des premiers terminaux sous Android 2.0 : Google y intégrera un programme de navigation gratuit.

Le processeur

Ici, le maître des lieux n’est pas Intel ou AMD, mais ARM. Cette entreprise britannique conçoit l’architecture des puces qui animent la très grande majorité des téléphones mobiles du marché. Mais elle ne les fabrique pas, laissant cette tâche à des sociétés comme Qualcomm, Texas Instruments ou Samsung, détenteurs d’une licence. Conçus pour un fonctionnement très sobre, ils effectuent leurs tâches à des fréquences relativement faibles, de 500 à 800 MHz ; les premiers modèles équipés d’une puce à 1 GHz (le Toshiba TG1 et le HTC HD2) arrivent à peine sur le marché.

Réseau et wi-fi

Les smartphones sont très communicants ! Pour accéder à Internet et gérer ses e-mails, vous pouvez utiliser le réseau mobile, puisque tous ou presque accèdent aux réseaux haut débit en HSDPA ou HSUPA (commercialement surnommés 3G+, avec un débit maximal de l’ordre de 7,2 Mbit/s). À défaut, dans les zones non couvertes, vous pouvez aussi vous connecter en Edge, mais avec des débits inférieurs, à 384 kbit/s. Près d’une box ADSL ou d’un point d’accès public, connectez-vous en Wi-Fi g. Votre forfait 3G appréciera !

Le clavier

Les fabricants ayant fait le choix du tout tactile (Apple, mais aussi HTC et Samsung sur de nombreux modèles) affichent à l’écran au moment de la saisie un clavier virtuel, avec lequel on interagit du bout du doigt ou du stylet. D’autres restent fidèles au clavier physique complet (Azerty), plus pratique pour la frappe rapide d’e-mails ou de messages (comme le Blackberry sur la quasi-totalité de ses modèles). Il existe aussi des solutions hybrides comme le N97 de Nokia (doté d’un écran tactile et d’un clavier complet coulissant) ou des modèles se contentant d’un clavier numérique classique (guère pratique pour la saisie d’e-mails ou d’adresses Web, sauf… pour les amateurs de SMS et encore, ces derniers se tournent de plus en plus vers des mobiles du type Blackberry).

L’écran

Le tactile est devenu incontournable. Mais tout ne s’est pas toujours piloté du bout du doigt : le stylet a longtemps été l’extension obligatoire du smartphone, et continue de l’être sur certains modèles sous Windows Mobile. Sur de nombreux téléphones, l’écran prend une place prépondérante et occupe la quasi-totalité de la surface, au détriment du clavier (voir ci-dessus) ; les diagonales de l’ordre de 10 cm ne sont plus rares. Une surface d’affichage appréciable pour le surf ou la rédaction de messages.

Le capteur photo/vidéo

Appareils haut de gamme par excellence, les smartphones sont un terrain d’expérimentation pour les fabricants ; c’est sur ces terminaux qu’ils intègrent leurs capteurs les plus évolués. Les modèles à 3 et 5 Mpix sont les plus courants, mais il n’est pas rare de trouver des téléphones avec un capteur à 8 Mpix visant à rivaliser avec les appareils photo compacts traditionnels. La fuite en avant n’est pas terminée : en cette fin d’année, Sony Ericsson met sur le marché son Satio, un smartphone équipé d’un capteur photo à 12,1 Mpix… Signalons enfin que certains modèles intègrent en façade un deuxième capteur, généralement moins évolué et dédié à la visiophonie. Un usage qui peine toujours à décoller malgré la bonne couverture des réseaux 3G…

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Christophe Gauthier