À ma droite, l’économie du numérique. À peine 20 ans, accusant quelques milliards de dollars à la pesée. À ma gauche, l’économie de la production artistique et intellectuelle. Quelques millénaires d’existence pour un poids comparable. Le match est lancé. En Allemagne, le gouvernement a annoncé que les constructeurs devraient verser une indemnité forfaitaire de 30 euros par micro vendu, aux sociétés qui collectent les droits d’auteur sur les textes et les images.Nous n’en sommes pas là en France. En revanche, la controverse fait rage au sujet de la redevance sur les CD et les DVD enregistrables. Mais l’issue du round qui s’engage ne semble faire aucun doute. Il y aura une redevance sur les CD-R. Et c’est normal. L’intérêt d’Internet est qu’il offre un accès aisé et immédiat aux contenus. Mais il ne peut pas être synonyme d’accès gratuit systématique. Il est impensable que les artistes ne soient pas rémunérés pour leurs ?”uvres, si elles sont vues, lues ou écoutées. Reste qu’il va être difficile de mettre en place cette redevance en toute justice. Pourquoi une entreprise ou un particulier la paieraient-ils pour un CD qui va leur servir à stocker des données comptables ou des photos de vacances ? Mais, dans le même ordre d’idée, la redevance télé profite à la radio. On la paye, que l’on écoute FIP ou pas.Ce n’est pas plus juste. Le match d’aujourd’hui n’est pas plus truqué. Il a simplement commencé avant que les règles du jeu ne soient édictées. L’important, c’est qu’il marque l’avènement du multimédia et du numérique comme média de masse. Il faut en accepter les conséquences.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.