Une nouvelle génération d’ordinateurs de bureau arrive. Petits, faciles à installer, silencieux, très économes en énergie, ils font à peu près tout ce que peut faire un ordinateur classique. Apple a été le précurseur avec son Mac mini, ordinateur carré de 16 cm de côté et de seulement 5 cm d’épaisseur. Mais alors que l’Américain ne sacrifie pas le prix à la puissance (le mini coûte au moins 600 euros), Asus et Acer ont adopté une tout autre stratégie. Les deux Asiatiques se sont récemment mis sur les rangs en reprenant les recettes qui ont fait le succès de leurs miniportables (netbooks) : des ordinateurs bon marché, avec un prix qui ne dépasse pas 300 euros. Et comme leurs cousins miniportables, Asus Eee Box et Acer Aspire Revo fonctionnent avec des processeurs basse consommation Intel Atom.Jusqu’à cette année, les circuits graphiques des mini-PC n’étaient pas assez puissants pour pouvoir jouer ou regarder un film en haute définition. Les fabricants y ont tous remédié en musclant leurs modèles 2009. Ainsi, les performances graphiques du nouveau Mac mini, équipé du circuit Nvidia GeForce 9400M, sont cinq fois supérieures à celles de son prédécesseur.
Aussi bien qu’un PC de bureau
Certes, ce circuit de Nvidia n’embarque pas de mémoire vidéo dédiée, mais cela ne l’empêche pas, lors de nos tests, de dépasser 60 images/s avec le jeu Far Cry. Bien entendu, il faudra abaisser la qualité des graphismes dans les paramètres pour pouvoir jouer sur des titres plus récents. Acer a choisi d’intégrer le dernier jeu de composants Nvidia Ion associé à un circuit graphique GeForce 9300. Du coup, l’Acer est capable, comme les autres machines testées, de décoder des films HD 1080p et de les afficher sur un téléviseur via une prise HDMI. Côté performances 3D, le Ion est assez décevant : non seulement les performances de l’ensemble sont en deçà de celles de l’Asus Eee Box B206 équipé d’une puce ATI Mobility Radeon HD3450 avec 256 Mo de mémoire vidéo dédiée, mais la consommation électrique de l’Acer est 50 % plus importante que celle de l’Asus. Il faut toutefois relativiser les chiffres : même le mini-PC le plus énergivore reste environ cinq fois moins gourmand qu’un ordinateur de bureau classique.Surtout, demandons-nous à quoi servent ces mini-PC. Peuvent-ils décemment remplacer un ordinateur de bureau ? Grâce à leur châssis riquiqui et à leur fonctionnement silencieux, ils trouveront facilement leur place dans un salon ou une chambre, à côté d’un téléviseur, pour regarder des séries et des films avec une qualité d’image allant jusqu’à la haute définition. Grâce à leur connexion réseau Gigabit Ethernet ou Wi-Fi, ils peuvent aussi servir de serveur de fichiers, de disque dur réseau ou de serveur BitTorrent.Enfin, ils rempliront toutes les tâches d’un ordinateur de bureau classique : surfer sur Internet, travailler sur des documents bureautiques… Seules certaines tâches très exigeantes comme le montage vidéo HD ou les calculs scientifiques sont déconseillées. Espérons enfin que, comme pour les miniportables, d’autres fabricants se lanceront dans la course. Les consommateurs auront ainsi plus de choix et, pourquoi pas, des prix encore plus bas.
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