L’an 2001 est bouclé. Rares sont ceux, dans la sphère internet, qui ont trouvé la période excitante… Pour beaucoup, le 31 décembre dernier était l’occasion de pousser un soupir de soulagement, espérant que ce passage d’année allait symboliquement enterrer une période pathétique, voire tragique. L’an 2002 a démarré et l’angoisse transpire encore partout, car personne ne sait quelle sera la teneur de ce début de saison : la paranoïa ambiante ?” et parfois déraisonnée ?” de 2001 va-t-elle ou non laisser place à une prudence, somme toute logique ?Côté mauvaises nouvelles, évidemment les Cassandre ne manquent pas à l’appel, et dans ce cas mon réflexe a toujours été de regarder ce que disent les chiffres. Parmi toutes les études publiées, celle du CIO Magazine aux États-Unis se révèle intéressante car elle reflète une réelle prudence, et présente l’avantage de comparer les prédictions faites aujourd’hui à celles de l’année dernière, et… à la réalité !Que nous disent donc les directeurs informatiques américains ? Tout simplement qu’ils prévoient d’augmenter leur budget de 3,7 % sur les 12 mois à venir. Qu’annonçaient-ils en décembre 2000 ? Que ce même budget allait progresser de 17 %… Et que s’est-il passé en réalité ? Saisissant : le budget n’a crû, en 2001, que de 1,9 % !Mais cette étude apporte aussi son lot de nouvelles plus positives lorsqu’elle se penche sur les données internet, puisque, au-delà de l’intention majoritaire des interviewés d’augmenter leur budget consacré aux applications internet, ce sont les chiffres business qui sont révélateurs : 15 % de leur revenu devraient provenir d’internet en 2002 et 23 % de leurs achats effectués via ce média !Au-delà des données, il y a l’attitude des décideurs qui donne du sens aux chiffres. Dans notre position d’observateur et d’acteur du monde internet, nous voyons aujourd’hui 2 phénomènes réels qu’il paraît intéressant de relever. D’une part, la fin de l’insupportable attentisme qui a occupé la majeure partie de l’année passée, où tout le monde a souffert de la non-décision permanente concernant les projets et investissements internet : l’immobilisme c’est la mort, et il est grand temps de l’enterrer avec 2001.D’autre part, la reconnaissance réelle, chiffrée, rationnelle et objective de ce qu’apporte internet. Les entreprises sortent enfin du brouillard ?” naguère enchanteur, puis rapidement exaspérant ?” et vont disposer du recul nécessaire pour mesurer le retour sur investissement de leurs projets internet.Fort de telles données, je m’attends d’ailleurs à voir ainsi des modèles parfois rapidement écartés comme l’e-procurement, les places de marché ou encore les extranets, décoller et montrer de réels gains pour les entreprises. Rendez-vous dans un an, pour comparer les résultats !* P-dg / hitit (société de services spécialisée dans le-business)
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