Pour Larry Ellison, le p.-d.g. d’Oracle, présent à Telecom Genève, le téléphone mobile va devenir la voie la plus populaire pour accéder au réseau Internet. Mais la plupart des ténors du marché n’ont pas attendu les prédictions du numéro un de la base de données pour se lancer. Alcatel a ainsi fait, en partenariat avec Sagem, une démonstration GPRS(General packet radio service) . L’accès à Internet s’effectue, via un téléphone portable, à une vitesse de 12 kbit/s.
La différence de débits entre ce système, à commutation de paquets, et le GSM, à commutation de circuits, n’est pas encore très marquée, mais, dès le mois d’avril 2000, le GPRS offrira des débits descendants (du central vers l’abonné) de 36 kbit/s et montants de 24 kbit/s.
Les opérateurs, au c?”ur de la stratégie GPRS
Alcatel apparaît comme le plus avancé dans ce secteur. Nokia, qui ne montrait qu’un système de facturation et de suivi de clients sur réseau GPRS, vient ainsi d’annoncer un partenariat avec ce dernier. Toutefois, seuls Motorola et Matsushita (Panasonic) ont, pour le moment, prévu de commercialiser des terminaux GPRS dans les mois à venir. Pour expliquer leur retard ?” ou leurs réticences ?” ces fabricants insistent sur la surchauffe des combinés, ou encore, sur l’autonomie des batteries. Le succès du GPRS sera aussi lié à la réussite de l’interface WAP(Wireless application protocol) , dont l’un des promoteurs est Ericsson.
Reste que la vitesse théorique de 115 kbit/s du GPRS ne devrait être effective qu’entre les commutateurs-passerelles IP et les stations de base hertziennes, dernier relais avec l’abonné.“Mais cela dépendra à la fois du déploiement de l’infrastructure GPRS et du nombre de canaux alloués au transport des données “, souligne Jean-Louis Hurel, directeur marketing chez Alcatel. Les opérateurs sont, en effet, au c?”ur de la stratégie GPRS. Une technologie qui peut être vue comme une migration des actuels réseaux GSM vers le monde des données, GPRS et GSM pouvant aisément cohabiter. Le saut technologique est, en revanche, plus important avec les technologies de téléphonie mobile de troisième génération, baptisées 3 G, telle la norme européenne UMTS(Universal mobile telecommunication system) . Pour un opérateur cellulaire, celles-ci imposeront un redéploiement complet de l’infrastructure. Les prévisions d’un réseau UMTS dès 2003 apparaissent donc bien optimistes.
La norme UMTS, plus que jamais d’actualité
Une vision partagée par certains fabricants de composants comme Lucent Microelectronics, Motorola, Philips Semi-Conductors ou Texas Instruments, encore peu sollicités par les constructeurs pour tout ce qui concerne les téléphones de troisième génération. L’UMTS était cependant bien présent, notamment chez Alcatel, qui dévoilait un prototype de palette graphique. Expérimentations aussi chez Nec, nouvel associé de Siemens et de BT, et chez Ericsson, qui, tout en faisant la promotion de son association GPRS Application Alliance, a mis en avant son concept 3 G. Lucent Technologies, lui, défend, avec Qualcomm, la version 3 G américaine, CDMA-2000, tandis que les industriels asiatiques (Canon, Nec, Panasonic et Samsung), qui cherchent à désengorger leurs réseaux, sortent déjà des produits pré-IMT-2000, en collaboration avec le nippon NTT DoCoMo. ;
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