Si 2018 a été une année noire pour la vente de smartphones au niveau mondial, elle n’a pas non plus profité aux communications mobiles en France. L’Arcep a publié hier son observatoire du quatrième trimestre 2018.
Premier chiffre à retenir : le nombre de cartes SIM s’élève à 75,6 millions au 31 décembre 2018. Certes, c’est 120 000 unités de gagnées sur les trois derniers mois de l’année, mais c’est aussi trois fois moins qu’à la même période en 2017. Un ralentissement dû au moindre succès des forfaits : les opérateurs n’en ont vendu que 510 000 de plus ce quatrième trimestre contre 860 000 supplémentaires en 2017 à la même époque. Ajoutons que le recul du marché prépayé se poursuit avec moins 400 000 cartes SIM sur les trois derniers mois.
Le nombre de numéros portés chute
La situation est plus alarmante si l’on ne prend en compte que les résultats en métropole. Le nombre de numéros portés – les numéros mobiles conservés par des clients lorsqu’ils changent d’opérateur – chute ainsi de 26% fin 2018 et ne s’élève plus qu’à 1,8 million contre 2,4 il y a un an.
La conclusion de l’Arcep est sans appel : « la dynamique de marché s’affaiblit en métropole ». Dans les départements et collectivités d’outre-mer, la croissance reste vivace. Idem sur le marché des entreprises.
On peut avancer deux hypothèses à cet essoufflement. La première est que le marché est parvenu à maturité.
Rappelons en effet que le nombre de cartes SIM en circulation est supérieur à celui du nombre d’habitants en France. Et le taux de pénétration mobile dans notre pays atteint aujourd’hui le pourcentage record de 112,8%.
La seconde hypothèse tient à la guerre acharnée que se livrent les opérateurs mobiles à coup de promotions toute l’année. Cet affrontement commercial trouve sans doute aussi ses limites. Il va peut-être falloir avancer d’autres arguments que le prix pour séduire de nouveaux les Français.
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