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Le marché de l’infogérance américain en bonne forme

Les prévisions de croissance des services informatiques sont bonnes même si tous les segments de marché n’évolueront pas au même rythme.

Malgré le ralentissement de l’économie, les cabinets d’études prévoient des croissances honorables pour les services informatiques. Le Gartner se risque même à annoncer le doublement des dépenses mondiales sur ce secteur ainsi que celles du marché nord-américain d’ici quatre ans. “En période de récession, le marché des services informatiques s’appuie sur le besoin des entreprises à réorganiser leur processus et améliorer leur productivité“, soutient Michael Palma, principal analyste de l’étude, pour justifier ces prévisions optimistes.Les SSII américaines ne seront cependant pas toutes logées à la même enseigne. Sur le montant global du marché des services informatiques de 363 milliards de dollars (en croissance de 12,5 % par rapport à 2000), la plupart des agences web étaient dès le début de l’année 2001 dans le creux de la vague. En période de conjoncture économique défavorable, les entreprises tendent en effet à différer leurs projets les plus innovants, notamment de commerce électronique.Pour exemple, la société phare de ce secteur, MarchFirst, a fait faillite en mars dernier. Viant et Scient, autres coqueluches des investisseurs, ont procédé à plusieurs plans de licenciement. Les SSII ne se frottent pas les mains pour autant. Certaines sont touchées par la morosité du marché de l’intégration de systèmes. La troisième société de services mondiale, CSC, a d’ailleurs annoncé en mars dernier la suppression de 700 à 900 postes en raison d’un premier trimestre 2001 et des prévisions décevantes.Les grands cabinets d’audit PricewaterhouseCoopers et KPMG suppriment respectivement 750 à 1 000 et 350 emplois dans leur entité conseil. En fait, ce sont les spécialistes de l’infogérance qui pourraient tirer leur épingle du jeu, car ils répondent à une demande de réduction des coûts et de gain de productivité importante en période d’incertitude.EDS, particulièrement, a annoncé une croissance de 17 % de ses revenus organiques (hors General Motors) au premier trimestre et une hausse de 83 % du montant total de contrats signés par rapport à la même époque l’année dernière. Et les dirigeants de préciser que le ralentissement de l’économie avait eu une répercussion favorable sur l’entité infogérance.

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Olivier Discazeaux